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Rédigé en 2009, ce rapport de l’Inspection générale a été « libéré » par Vincent Peillon. Il jette un regard positif sur l’Enseignement intégré de science et technologie (EIST), un dispositif voulu par Luc Chatel. Son tort : émettre des réserves.

L’EIST c’est l’enseignement par un même professeur de la physique-chimie, la technologie et la SVT au collège. Il permet d’avoir une autre vision des sciences et de diminuer le nombre d’enseignants auquel le jeune collégien doit faire face.

Les rapporteurs, dont Norbert Perrot, estiment que le gain en terme de connaissances de l’EIST est inexistant.  » il n’y a pas, ou il n’y a que très peu, d’effet de l’EIST sur l’acquisition de connaissances par les élèves. Ou du moins, les conclusions sont contrastées d’un collège à l’autre. Ce n’est probablement pas là qu’il faut chercher l’intérêt principal de l’EIST ».

Par contre l’EIST a un impact positif sur le comportement des élèves et surtout sur leur rapport à la science.  » L’observation des élèves en classe montre des yeux pétillants et une attention soutenue : le degré d’implication des élèves dans leur travail est supérieur à la moyenne ».

Mais le grand changement est du coté des enseignants.  » L’envie de travailler en équipe augmente, soit qu’elle naisse chez des professeurs qui y sont peu habitués, soit qu’elle soit confirmée ou développée… La mise en oeuvre de la démarche d’investigation est augmentée ».

Ce bilan positif s’est heurté à la volonté de généralisation du ministre.  » Ce dispositif pédagogique n’a pas vocation à évoluer vers une pratique généralisée », écrivent les inspecteurs. « Il s’agit plutôt de le faire connaître, d’en favoriser la diffusion dans le respect du volontariat des équipes et d’assurer la pérennité de son accompagnement. L’objectif de pérennisation et d’extension impose à l’institution éducative de relever plusieurs défis structuraux et fonctionnels afin de permettre la persistance d’équipes de professeurs motivés et de mettre au point les outils d’accompagnement, de pilotage et de formation à la hauteur des enjeux ».

En mars 2012, Luc Chatel devait publier une autre étude de 2009 plus positive sur le plan des résultats scolaires. Le maintien ou non de l’EIST est un des problèmes que va rencontrer le nouveau ministre. La question de son évaluation reste entière après la publication de ces deux études.

François Jarraud

Rapport

La seconde étude