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Un CAP ou un BEP c’est tellement facile que tous les étudiants devraient en passer un. Voilà la proposition de loi déposée par la sénatrice UMP Sophie Joissains. L’avocate de l’uniforme à l’école invite l’enseignement professionnel à aller se rhabiller…

 » Préparer chacun à une connaissance théorique doublée d’une formation pratique, dans un domaine qui peut être très éloigné de sa formation initiale, c’est ouvrir son domaine de connaissance et ses possibilités d’insertion ; c’est aussi donner à chacun la certitude que l’on n’est pas enfermé dans un savoir-faire », écrit S Joissains, sénatrice UMP des Bouches-du-Rhône, pour justifier sa proposition de loi. Celle-ci stipule que  » élèves et étudiants doivent consacrer cinq heures hebdomadaires, en plus de leur enseignement théorique, à la préparation d’un diplôme de type CAP ou BEP. »

On ne sait pas trop comment les élèves et les étudiants pourraient caser 5 heures de cours supplémentaires. Mais le plus irréaliste dans cette affaire c’est que pour Mme Joissains devenir charcutier, plombier ou comptable ça peut visiblement s’apprendre à raison de 5 heures hebdomadaires. Rectifions : pour elle n’importe qui peut devenir ébéniste, chimiste ou mécanicien tout en se consacrant à des études sérieuses par ailleurs. Le fait que ces métiers supposent des compétences variées, des gestes, un savoir faire qui s’apprennent et se répètent au contact de professionnels, qui ne sont pas accessibles à tout le monde, lui échappe. Il est vrai que la formation de femme politique peut être facilitée quand on hérite de l’influence de son père et de sa mère…

La proposition de loi