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Ils étaient moins nombreux qu’annoncés. Mais pour ce second jour de grève dans le primaire dans la semaine, le mouvement du 14 novembre reste important. Si la mobilisation a reculé, le ressentiment, lui, n’a pas baissé.

Le ministère avait annoncé 25% de grévistes dans le primaire le 14 novembre. Finalement ils n’étaient « que » 23%. C’est à Paris que la différence est la plus sensible. Le Snuipp parisien maintient 70% de grévistes quand le rectorat a revu à la baisse son estimation de 50 à 41%. C’est nettement moins que les 68% du 12 février 2013.

A Paris, quelques centaines d’enseignants seulement ont répondu à l’appel du Snuipp parisien, de Sud, FO, la CGT et la Faen sur la place de l’Hotel de Ville. « La catastrophe annoncée a bien lieu », nous a dit Jérôme Lambert, secrétaire départemental du Snuipp 75. Il dénonce la transformation des écoles en « parcs d’attraction » où les élèves seraient sans repères et où les règles de vie ne seraient plus transmises.

Nous avions rencontré Céline Mouty, une professeure des écoles exerçant en maternelle, l’an dernier dans les manifestations hostiles aux rythmes scolaires. Un an plus tard elle est toujours là. Elle décrit des élèves désorientés et ballottés entre enseignants et animateurs. Mais elle reconnait que 9 demi journées ce serait mieux pour apprendre que 4 jours… si la demi journée supplémentaire avait lieu le samedi.

Le Snuipp 75 estime le cortège de grévistes à Paris à 5 000 personnes. Le syndicat appelle à des Etats généraux pour l’école à Paris. Pour lui pas question de baisser la garde.

François Jarraud