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Au terme de 5 mois de suspension, Jacques Risso, directeur de l’école de Rustrel (Vaucluse) et caricaturiste, est réintégré. Selon un communiqué commun des syndicats FO, Snuipp et Se-Unsa, un protocole d’accord a été conclu entre Jacques Risso et le nouveau Dasen du Vaucluse.

Selon cet accord la suspension de J Risso est annulée tout comme le conseil de discipline qui devait avoir lieu le 7 février. C’est la fin de la procédure disciplinaire contre J Risso. Celui-ci garde l’intégralité de son salaire y compris l’indemnité de directeur. Il achèvera cette année scolaire sur une mission proposée par le Dasen. Il accepte de retirer sa plainte en référé devant le tribunal administratif.

Cet accord tente de mettre fin à une des histoires les plus curieuses de l’Education nationale. Ainsi l’intersyndicale signale le fait que  » le rapport que les Inspecteurs généraux ont remis au recteur, trouvé lundi dernier au dossier administratif de J. Risso, comporte au bas de la page 6 et à la page 7, des griefs qui ne figurent pas dans la version communiquée début décembre par le ministère à Jacques Risso ». Ce double rapport n’est pas le seul fait troublant dans cette affaire où de nombreuses pièces ont circulé sans figurer au dossier, où, selon les syndicats, des dossiers parallèles illégaux existent dans l’administration.

A l’origine officielle de cette affaire, une gestion malheureuse d’un conflit entre élèves. Mais il semble que les caricatures que Jacques Risso a multiplié ces dernières années, dont certaines se seraient retrouvées dans les dossiers administratifs, ne sont pas pour rien dans le déclenchement de l’affaire.

L’administration de l’éducation nationale ne sort pas grandie de cette affaire. Soit J. Risso a commis une faute lourde, comme cela a été affirmé depuis septembre, et il n’est sanctionné. Soit il n’en a pas commis, comme l’affirment les syndicats et ses soutiens, et dans ce cas il a été victime d’abus administratifs qui ne sont pas sanctionnés. La procédure lancée contre J. Risso montre au moins que l’administration de l’éducation nationale est tout sauf transparente.

Communiqué