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Dédié à la découverte des métiers et des entreprises et placé sous le haut patronage du ministère de l’éducation nationale, le concours « Je filme le métier qui me plait » a récompensé le 20 mai les élèves réalisateurs des vidéos. Ils ont choisi une salle mythique, le Rex, le plus grand cinéma d’Europe, Ce vaste espace au ciel étoilé et aux colonnades kitsch a accueilli plus de 2 000 collégiens et lycéens participants à la manifestation, dans une ambiance électrique.

Un concours vidéo voué aux métiers

Destiné aux collégiens, aux lycéens et aux étudiants, le concours implique la réalisation d’une vidéo de 3 minutes consacré à un métier, une entreprise ou une filière, avec l’objectif de les inciter à découvrir le monde de l’entreprise, à affiner leur choix d’orientation, voire à susciter des vocations. Un site internet (www.jefilmelemetierquimeplait.tv ) fournit des conseils de professionnels aux équipes, avec les vidéos des années précédentes et toutes les informations concernant le concours. Ouvert à la plupart des disciplines et activités des collèges, lycées et universités, y compris à l’étranger, le concours est aussi réservé à une mission locale, un foyer socioculturel, un centre d’insertion…

Des partenaires entreprenants

Organisé par Euro-France Médias, société de production et d’édition audiovisuelle, spécialisée dans les domaines de l’entreprise du monde économique et des métiers, le concours bénéficie cette année du soutien de nombreux partenaires du monde de l’entreprise et de la formation, également représentés comme membres du jury : Accor, Fondation Groupe Adecco, AFDET, AG2R La mondiale, CGPME, Dysneyland Paris, Thalès, Uniformation, FNAM/Air Emploi, GDF SUEZ, Euro France Médias/ Le Canal des Métiers…

Un jury aux critères exigeants

Sous la présidence, cette année, de Serge Moati, journaliste, écrivain et producteur, le jury comprenant également un représentant de l’éducation nationale et des personnalités du monde audiovisuel, sélectionne les meilleurs réalisations ; puis parmi les nominés certains se voient décerner une récompense sous forme d’un CLAP. Le jury prend en compte les critères suivants : la pertinence du sujet, la richesse et l’exactitude, la profondeur de l’information, son réalisme, sa cohérence globale ; la valeur ajouté au contenu apporté, le choix de l’angle et du mode de traitement du sujet ; la plus value du projet pédagogique associé au film ; la qualité, l’originalité et la créativité de la forme ; la réalisation technique ; la qualité de la présentation du dossier de candidature ; le respect des délais.

Une participation en hausse

L’édition 2014 a attiré plus de 25 000 participants (600 en 2008), soit 884 collèges et lycées, 1112 projets présentés (70 en 2008), et 44 candidatures provenant d’établissements installés à l’étranger, répartis dans 18 pays différents. Autant de motifs de satisfaction pour les organisateurs qui assurent, par ailleurs, aux gagnants la diffusion des films primés sur les sites de certains partenaires, sur leCanaldesMetirs.tv et aussi sur certaines chaînes vidéo web animées par leCanaldesMétiers.tv.

Quant aux clips vidéos récompensés au grand Rex par une pluie de claps et sous des tonnerres d’applaudissements, la pluralité des établissements (collège, lycée, LP, CFA, IUT), la diversité des métiers et des domaines d’activités (sculpture sur pneu, métiers de l’énergie, métiers du « solaire », boucherie, technique de maintenance industrielle, hôtellerie et restauration, micro-finance et internet, bibliothécaire…), et surtout l’originalité et la variété des approches filmiques (dans les contenus comme dans les traitements stylistiques ou les tonalités, souvent humoristiques et décalées) témoignent de la créativité et de la passion des élèves engagés dans cette aventure de réalisation.

La fierté de faire connaître

Chaque équipe, souvent accompagnée de son enseignant référent, est venue témoigner de la richesse de l’expérience. Quelques constats : la fierté partagée à faire connaître et valoriser des métiers mal connus, des professions « méprisées », la jubilation manifestée à remettre en cause les stéréotypes de genre quant aux professions a priori interdites aux filles. A noter aussi, comme l’a souligné Serge Moati, président du jury, et réalisateur à ses heures, la découverte, enthousiasmante pour certains, du maniement d’une caméra, de la nécessaire maitrise des outils ; et la connaissance des métiers de la chaine de fabrication audiovisuelle, indispensable pour produire un clip vidéo.

Avec tant de fées professionnelles soucieuses de parrainer leurs premiers pas dans le monde des entreprises, à travers la création audiovisuelle, les élèves se forgeront-ils les instruments d’une orientation à la mesure de leurs rêves ? Un parcours de formation en toute liberté sans tomber dans les bras du premier « sponsor » venu ?

Samra Bonvoisin