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L’introduction du contrôle en cours de formation pour l’évaluation du bac professionnel a amené les enseignants à concevoir leur propre façon d’évaluer, estime une étude de J Paddeu et P Veneau du Céreq. L’étude montre que les enseignants évaluent la pertinence du chemin emprunté par le candidat davantage que sa performance. Les enseignants s’écartent largement du référentiel officiel. « La prise de distance des enseignants vis-à-vis des objectifs affichés dans le référentiel peut difficilement être interprétée comme une forme de « résistance au changement », estime le Céreq. « Elle procède d’une conception de l’acte d’évaluer comme prolongement de celui de former et non comme activité autonome. Elle réaffirme aussi la spécificité de l’acte de former, dont la finalité ne peut se réduire à amener les élèves à des résultats fixés à l’avance. On comprend ainsi l’impasse que représente pour les enseignants le fait d’avoir à évaluer des performances. D’autre part, et sur un autre plan, elle s’explique aussi par la formation technologique qu’ils ont eux-mêmes reçue. Ces deux aspects imprègnent les pratiques des enseignants qui ne sauraient donc être modifiées par un surcroît de règlementation et de contraintes qui n’aboutirait qu’à accentuer les pratiques de contournement ou d’ajustement ».

L’étude