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La question est posée par le Céreq dans une étude réalisé epar Julien Calmand, Boris Ménard, Virginie Mora. Que sont devenus les 369 000 jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010, avec ou sans diplôme ? Pour y répondre, le Céreq a analysé les trois premières années de vie active de ces jeunes de la Génération 2010, interrogés en 2013.

Selon l’étude, ces jeunes ont connu “des conditions d’emploi moins favorables dues à la crise, surtout pour les non-diplômés. Parmi les 87 000 jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010 sans y avoir obtenu de diplôme, 24 % sont au chômage trois années après leur sortie du système éducatif. Parmi ceux qui sont en emploi au moment de l’interrogation en 2013, l’accès aux statuts de cadre et profession intermédiaire n’est pas assuré : seulement un peu plus d’un tiers d’entre eux occupent ces positions. Avec des salaires avoisinant les 1 350 euros nets par mois, ces jeunes sont les moins bien rémunérés parmi les sortants de l’enseignement supérieur”.

À diplômes équivalents, des conditions d’insertion différentes selon les spécialités. Il existe un avantage en termes d’insertion pour les jeunes sortis avec un diplôme professionnel en comparaison de ceux sortis avec un diplôme général. Ainsi le taux de chômage à trois ans des sortants de L3 professionnelle atteint 10 % contre 14 % pour ceux sortis de L3 universitaire. Les premiers occupent plus souvent des emplois de profession intermédiaire et autant des emplois de cadre que les seconds. Plus souvent au chômage et moins rémunérés, les sortants de L3 en lettres sciences humaines et sociales (LSHS), droit éco et gestion sont plus à la traîne que les sortants de L3 en sciences. Les sortants de grandes écoles sont les plus favorisés. Pour les plus diplômés de l’enseignement supérieur, les sortants de grandes écoles connaissent les conditions d’insertion les plus favorables sur le marché du travail.

L’étude