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« Ce n’est pas le manque de vocabulaire mais le manque d’opportunité qui est le problème ». Dans The Conversation, Molly Mc Manus, université du Texas, analyse l’argument du manque de vocabulaire des enfants pauvres utilisé pour justifier les inégalités scolaires. En France, A Bentolila a fait de ce sujet sa spécialité. Partie d’une recherche qui a mis en évidence le fait qu’un enfant de 3 ans d’une famille favorisée est exposé à 30 millions de mots de plus qu’un enfant de milieu défavorisé, cette constatation s’est transformée en alibi social aux inégalités scolaires, explique Molly Mc Manus.

L’argument transforme le regard porté par les enseignants sur les familles et les difficultés des enfants, explique-t-elle. Se transmet l’idée que leur échec scolaire est du à leurs familles. Molly Mc Manus invite à ne pas oublier la responsabilité de l’école. Un argument de valeur en France où les enfants pauvres sont ceux qui ont les plus mauvaises conditions d’éducation.

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