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« Voilà certainement la décision la plus inique qui soit : L’intérêt des enfants se fera au bon vouloir des élus locaux selon leurs motivations sur le sujet, leurs priorités politiques et l’état de leurs finances ». Ancien maire adjoint de Brest en charge de l’éducation, Marc Sawiki ne décolère pas devant l’arrêté Blanquer qui revient sur la réforme des rythmes.

 » Voilà plus de 30 ans que les scientifiques, chronobiologistes, pédiatres, enseignants, parents, associations d’éducation populaire et élus, échangent sur les rythmes des enfants en général et les rythmes scolaires en particulier. Des centaines de réunions, d’échanges entre les villes, des comparaisons avec des dizaines d’autres pays. Des expérimentations de plusieurs villes qui ont échangé entre elles. Et les conclusions sont toujours les mêmes. La semaine de 4 jours est une aberration. La répartition actuelle des vacances scolaires est une aberration. 6 heures de cours par jour est une aberration », nous a -t-il confié.

 » On a l’impression que les rythmes sont aujourd’hui un cocktail composé par les intérêts de l’économie touristique, par des enseignants qui se disent toujours plus épuisés, par les seuls parents qui se font entendre issus le plus souvent des classes sociales les plus aisées et par des élus qui crient toujours plus fort que l’éducation est leur priorité absolue mais qui se moquent des bases mêmes de cette politique éducative que sont les rythmes en maternelle et en élémentaire. »

Le texte sur les rythmes passe le 21 juin en comité technique ministériel avant une publication en urgence au Journal officiel.

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