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Alors que le Snes est en opposition ferme contre la réforme, l’attitude du Se Unsa, second syndicat enseignant, pourrait être décisive pour son avenir. « On attend avec impatience les consultations la semaine prochaine et que le ministre dévoile les options qu’il a en tête ». Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa, le rapport Mathiot comprend des points positifs mais aussi des « points d’alerte » dont le risque d’annualisation. Le syndicat pencherait pour retenir quelques points seulement du rapport.

« Dans ce rapport il ya des choses positives et des points qui doivent alerter le ministre », nous a dit S Crochet. « En positif, l’introduction d’un oral qui poste sur un projet mené dans deux disciplines, l’amélioration de la valeur certificative du diplôme avec une part de contrle continu s’il se faut bien sur des épreuves ponctuelles de fin de semestre et l’organisation de l’année en semestres pour desserrer l’étau des conseils de classe et du bulletin trimestriel ».

Mais il y a aussi des « points d’alerte ». « D’abord la crainte que l’enseignement supérieur ait une vision très spécialisée des élèves et les enferme dans une orientation contrainte. Et la complexification de l’organisation et des programmes du lycée avec les modules, les majeures, les mineures etc. C’est une perte de lisibilité pour les familles. C’est trop compliqué ».

S Crochet relève aussi l’impact sur les enseignants. « Il y a une crainte pour les majeures peu choisies, SVT, histoire-géo, lv2 par exemple. Crainte aussi d’une modularité semestrielle non encadrée avec l’impact sur le service enseignant. En terme d’organisation du travail ça mérite d’être encadré ».

Pour S Crochet, « on peut échapper à l’annualisation en étant sur un modèle plus simple que celui de Mathiot. Le ministre n’est pas obligé d’aller aussi loin. Il peut se contenter de retenir le grand oral, la semestrialisation mais pas le grand chamboule tout des enseignements à chaque semestre ».

Sur l’impact de la réforme sur l’emploi enseignant, S Crochet signale qu’il n’a pas d’informations. « Ce qui manque dans le projet ce sont des grilles horaires ». Pour lui, « le ministre choisira l’évolution et non la révolution ».

François Jarraud