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Rédigé en octobre 2017 par les inspecteurs généraux JP Collignon, JF Cuisinier et M Lugnier, le rapport sur les certifications intermédiaires du bac professionnel souligne la perte de valeur des diplômes intermédiaires. Ces diplômes, comme le BEP, ont longtemps été une référence professionnelle et une étape vers le bac professionnel qui se préparait en deux ans après le BEP. Lors de la réforme du bac professionnel en 3 ans de 2009, ils n’ont pas été supprimés mais transformés en une certification intermédiaire. Comme le remarquent les auteurs, ils sont apparus comme une étape nécessaire pour faire face au décrochage et aux sorties sans qualification. Par contre, selon le rapport, ils ne sont pas reconnus par les professionnels. « L’absence d’intérêt, voire l’opposition à son endroit est quasi-unanime », écrit le rapport. « La certification intermédiaire conduisant à l’obtention d’une qualification de niveau V leur paraît déconnectée d’une véritable formation professionnalisante ». Les enseignants critiquaient le dispositif de délivrance de ces diplômes très chronophage. Cela amène la conclusion nuancée du rapport : « Le peu de valeur du DI dans le monde professionnel doit conduire les décideurs à s’interroger sinon sur son existence – son rôle dans la construction du parcours de certains élèves parmi les plus fragiles ne pouvant être ignoré ». JM Blanquer a tranché après la publication du rapport : les diplômes intermédiaires subsistent sous forme d’épreuves générale et professionnelles en fin de première dont on promet qu’elles seront « simplifiées ».

Le rapport

Sur la réforme du lycée pro