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Sur le site de l’université québécoise UQAM, la chercheuse Annie Charron rend compte d’une étude sur l’orthographe approchée. Cette technique, utilisée en maternelle et à l’école élémentaire, invite les élèves à écrire en activant leurs stratégies orthographiques et à partager leurs hypothèses d’écriture.  » Cette pratique rend les enfants réflexifs par rapport à la langue et cela leur inculque un rapport positif à l’erreur, souligne Annie Charron. «Ils vont au-delà de la peur de se tromper et n’hésitent plus à tenter d’utiliser de nouveaux mots dont ils ne connaissent pas l’orthographe dans leurs productions écrites, en développant en parallèle l’habitude d’aller vérifier ensuite la norme orthographique. »

A Charron a tenté de voir le bénéfice de cette technique dans le temps en suivant une cohorte de près de 500 élèves dont un groupe témoin. « Notre étude a démontré que le fait d’être exposé aux OA durant deux ans donne de meilleurs résultats que durant une seule année ou pas du tout et que les bénéfices sont principalement observés durant la troisième et la quatrième année, lorsque les élèves ne font plus d’activités d’OA », explique Annie Charron. « Ces résultats portent à croire que les stratégies d’écriture acquises grâce aux OA favorisent les apprentissages subséquents des élèves ».

Selon elle, « les enseignantes témoignent que les élèves qui ont fait des OA posent plus de questions sur l’orthographe des mots. Elles s’intéressent davantage au raisonnement emprunté par les élèves pour résoudre un problème et elles prennent le temps d’en discuter avec eux ».

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