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Le « pragmatisme » cher à JM Blanquer ferait-il « pschitt » ? C’ets la thèse de Marc Bablet qu’il applique sur son blog à la question de la violence scolaire. « Le problème des idées du ministre c’est que, soit elles appellent un gros travail interministériel qui ne peut se réaliser en « quelques semaines », soit elles portent sur des procédures qui existent déjà le plus souvent ou qui sont bien discutables et discutées par les fonctionnaires chargés de les mettre en œuvre. C’est ennuyeux qu’il reste dans les ministères des fonctionnaires qui ne partagent pas forcément le pragmatisme parce qu’ils ont soit une conscience sociale soit une grande expérience soit les deux », écrit-il avec humour.  » Alors si le plan violence ne sort pas c’est bien sans doute que l’on n’a pas pu se mettre d’accord sur les belles idées « pragmatiques » et qu’en outre, certains dans la majorité se rendent sans doute compte que le « pragmatisme » en question risque de s’aliéner les fonctionnaires ».

A titre d’exemple, il cite la « simplification » du conseil de discipline.  » La simplification c’est le mot d’ordre du « pragmatique », idéalement tout devrait être simple dans l’univers « pragmatique ». Le problème c’est que la réalité est complexe, qu’il y est question de relations entre enfants, entre enfants et adultes et entre adultes. Il y est question d’interactions entre des règles, des principes et des faits… Avoir une bonne image de cela pour pouvoir être juste suppose de prendre le temps de l’analyse et de la confrontation des points de vue. Il est en réalité bien rare qu’un incident scolaire soit simple. C’est tout l’intérêt des principes actuels que de permettre le bon exercice de la justice scolaire : prendre le temps de l’instruction du dossier avant de saisir un conseil de discipline, confronter les différents points de vue. Pourquoi vouloir que la justice scolaire devienne plus expéditive ? A qui fait on plaisir quand on propose cela ? »

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