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« Aujourd’hui, nous attirons votre attention sur les risques que font courir au système français d’éducation des réformes hâtives aux orientations libérales, sans autres visées qu’à court terme », écrit le SIA, un syndicat d’inspecteurs IPR, à E Macron. « Les maux du système français d’éducation sont pourtant bien connus : il est un des systèmes les plus inégalitaires au monde… S’attaquer à ces maux, ce serait s’attaquer à la ghettoïsation de certains établissements scolaires et à l’absence dans nos écoles de mixité sociale, ce serait aussi s’attaquer à cette anomalie française qui fait que nos professeurs sont parmi les moins bien formés et rémunérés des pays de l’OCDE, ce serait également modifier le nombre d’élèves par classe qui, lorsque l’on a exclu les options diverses, nous place également au fond du classement des nations comparables. Au lieu de cela, la politique de l’éducation prioritaire est laissée en jachère, les conditions d’application de la réforme du lycée vont augmenter mécaniquement le nombre d’élèves par classe et rendre impossible l’ouverture d’options, voire de spécialités, dans bon nombre d’établissements. L’inégalité territoriale en est aggravée ».

La lettre