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Le rapport écrit par Marie-Pierre Gariel (UNAF) sur les défis de l’éducation aux médias et à l’information (EMI) a été adopté par le CESE le 11 décembre. Il préconise un développement de l’EMI avec des propositions classiques.

Pour situer l’intéret du rapport ilfaut d’abord rappeler ce qu’on sait des habitudes d’information des jeunes. Selon une étude du Cnesco, que rappelle le rapport, « dès la classe de troisième, plus d’un élève sur deux (54 %) déclare s’informer sur l’actualité et ces chiffres augmentent au lycée, où 68 % des élèves de terminale s’y intéressent. Parmi les sources d’information, le rôle de l’entourage est prépondérant. Celui-ci est à la fois la première source d’information des élèves de terminale (90% des élèves de terminale déclarent s’informer auprès de leur entourage, contre 83% des élèves de troisième) et celle en laquelle ils ont le plus confiance. La télévision est également une source d’information importante, 92% des élèves de troisième et 89% des élèves de terminale la citent. Puis viennent ensuite les réseaux sociaux avec 71% de citation pour les élèves de troisième et 84% des élèves de terminale. Paradoxalement, la presse écrite et la radio qu’ils consultent le moins est la source en laquelle ils ont le plus confiance. 71% des élèves de troisième et terminale accordent leur confiance aux journaux écrits et un peu plus des deux tiers des élèves de troisième et de terminale à la radio. Les nouveaux médias (réseaux sociaux et vidéo en ligne) ont un indice de confiance faible auprès de ces mêmes jeunes (un quart des élèves ont confiance dans les réseaux sociaux et un tiers dans les vidéos en ligne) ». Il semble donc que l’EMI soit déjà assez bien amorcé en dehors de l’école.

Le rapport de MP Gariel reste dans les clous dans ses préconisations qui parlent surtout de renforcer le Clemi et recommande de créer des médias ou de créer un événement annuel sur l’EMI dans chaque établissement. La préconisation n°9 sera surement la plus difficile à faire appliquer:  » la diffusion d’une émission télévisée, à une heure de grande écoute, dédiée au décryptage de l’information et à la fabrication des contenus médiatiques ». Somme toute c’est ce que prévoient les cahiers des charges des chaines à la rubrique journal télévisé. Mais on sait ce qu’ils sont devenus… Le role des professeurs documentalistes semble sous estimé dans le rapport.

Le rapport