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 » Assiste-t-on dans l’école genevoise à la fin de la culture de la concertation qui fait la vitrine de la gouvernance suisse à l’étranger? », demande le professeur de sociologie Jean-Paul Payet dans Le Temps. Il souligne que l’administration scolaire du canton de Genève, le DIP, n’arrive pas à faire entrer ses projets d’école numérique et d’école inclusive dans la réalité.  » Le sujet est sensible et les résistances à l’entrée des tablettes à l’école ont été sous-estimées », écrit-il. Pour lui cette « résistance » provient de l’ignorance délibérée des avis des enseignants. « Pour les enseignants concernés, l’école inclusive se traduit par un surplus de travail pédagogique et logistique important », explique t-il. « Peut-on laisser les politiciens, l’administration et les experts s’accaparer la réflexion sur un sujet qui concerne tant d’usagers «ordinaires»? Peut-on se satisfaire d’un vote populaire tous les dix ans? Bien sûr, l’école est un sujet complexe, mais comment ne pas entendre les voix de celles et ceux qui la font au quotidien, qui y travaillent, qui en sont affectés? » Il demande un « Parlement du sens de l’école ». « Quels que soient sa forme et son nom, les «sans-voix» de l’école l’attendent. »

Dans Le Temps