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« Il serait tout à fait illusoire de croire qu’il est possible de « remplacer » complètement l’école par un ensemble de dispositifs d’apprentissage strictement individuels, aussi nombreux et sophistiqués soient-ils », écrit Philippe Meirieu dans un article de The Conversation. « C’est pourquoi il nous faut aujourd’hui mettre en place, chaque fois que cela est possible, des prises en charge collectives à distance par des enseignants qui réinstituent, à travers des visioconférences par exemple, l’espace symbolique de la classe qui reste un cadre fondateur dans lequel le travail de chacune et chacun peut s’engager et prendre tout son sens. » Il invite aussi les enseignants à utiliser l’écrit.  » Pourquoi ne pas profiter, alors, des journées de décélération qui s’annoncent pour apprivoiser l’écrit ? Pourquoi ne pas engager nos enfants dans de nouvelles lectures, quitte à lire avec eux ou en parallèle les mêmes textes pour pouvoir échanger ensuite, tranquillement, nos impressions, notre compréhension, nos objections ? Pourquoi ne pas en profiter pour faire en sorte que nos enfants s’écrivent entre eux, mais aussi pour leur écrire et pour qu’ils nous écrivent ? Au-delà des textos et des messages rapides échangés sur les réseaux sociaux, ne pourrait-on pas (re)commencer à s’écrire de vraies et longues lettres ? »

Dans The Conversation