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« L’école ne s’est pas pleinement saisie des nouveaux modes d’accès à l’information et des nouvelles façons d’apprendre qu’il instaure. Pourtant, le plan de continuité pédagogique annoncé par le ministre répond à une logique de substitution du numérique aux cours classiques, à travers des outils visant à reproduire au mieux à la maison les conditions de l’apprentissage au sein des établissements scolaires. Pas beaucoup d’innovation donc dans la manière de penser l’école, alors que les conditions auraient pu inviter à l’imagination et à la créativité institutionnelle », écrit Jean-François Cerisier (Université de Poitiers) dans The Conversation. Il doute « du bien-fondé de cette démarche et, malheureusement de son efficacité » en raison de l’impréparation de l’institution scolaire, de la « la verticalité du processus qui ignore notamment la réalité et les nécessités de l’inventivité pédagogique de terrain » et du manque d’équipement des élèves. « Dans ces conditions, compter sur l’engagement des enseignants revient à faire le pari qu’ils se sont formés eux-mêmes, qu’ils ont autofinancé leur équipement et leur connectivité, qu’ils sauront mobiliser les ressources mises à disposition par l’État mais aussi identifier et utiliser celles des éditeurs privés ».

Dans The Connversation