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« Du déni initial à la culpabilisation d’une indiscipline désignée comme criminelle, de la volonté de rassurer à la déclaration de guerre, de la sacralisation du discours scientifique à la revendication de la dimension politique de la décision : ces allées et venues du discours public augurent mal des conditions futures de la prise de décision et de sa transparence », écrivent Blanche Vu et Martin Andler dans une étude sur la crise sanitaire. S’ils n’insistent pas sur les responsabilités gouvernementales dans la gestion de la crise , ils demandent que soit mis en débat sans tarder la sortie de la crise sanitaire. « Les choix qui s’annoncent impliqueront un discernement dont les modèles épidémiologiques ne seront qu’une simple composante. Quels seront les polarités, les alternatives à examiner, quelles valeurs seront en jeu ? Il est urgent que les cadres de raisonnement soient partagés. La qualité de la décision et surtout sa légitimité en seront accrus. Les difficultés rencontrées en février liées à la sidération et à l’urgence , ne seront plus excusables en avril ».

L’étude