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« Différer la reprise : une question vitale ». Trois syndicats, le Snuipp Fsu, le Se Unsa et le Sgen Cfdt, font cause commune pour obtenir un délai à la réouverture des écoles et de nouveaux seuils d’élèves. Ils menacent d’exercer leur droit de retrait.

« Nous appelons les enseignant·es à s’emparer de la semaine du 11 au 15 mai pour en faire une semaine de prérentrée avant une possible réouverture des écoles », déclarent les syndicats, alors que le ministre pousse à accélérer la reprise. « Le maxima de 10 élèves en élémentaire comme pour l’accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire, doit être la référence. Il doit être bien moindre en maternelle », répondent-ils aux 16 personnes dans 50 m² imposés par le ministère. Les trois syndicats savent qu’ils peuvent compter sur la peur de la responsabilité de la réouverture. Ils invitent à « présenter en conseil d’école » le travail de préparation de réouverture « qui pourra également saisir l’avis de la commission de sécurité… Si les conditions sanitaires d’une réouverture de l’école ne sont pas réunies, l’école ne doit pas réouvrir et nous appelons les enseignant·es à saisir les autorités locales via une motion du conseil des maîtres et à enclencher si nécessaire une procédure d’alerte qui pourra conduire à exercer leur droit de retrait à l’échelle de l’école, afin de ne pas mettre en danger les élèves et les personnels. » Aller contre cette procédure enclencherait automatiquement la responsabilité personnelle de l’élu ou du cadre qui impose la réouverture.

Les trois syndicats appellent le gouvernement  » à différer la réouverture des écoles primaires des départements classés « rouges » et à poursuivre le maintien du lien scolaire à distance ». Une possibilité que n’a pas écarté le premier ministre devant le Sénat le 4 mai.

Dans un communiqué signé avec la Fcpe, les trois organisations posent aussi la question de la repsonsabilité personnelle des directeurs d’école.

Communiqué