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Les jeunes vivant dans les quartiers de la politique de la ville sont bien pénalisés dans leur parcours de vie par l’appartenance à ces quartiers, souligne une nouvelle étude du Céreq. « À caractéristiques individuelles des jeunes égales, notamment à diplôme égal, l’effet attribuable au lieu de résidence en QPV au moment du bac s’avère d’ampleur relativement limitée sur les conditions d’accès à l’emploi. C’est surtout le niveau de diplôme atteint qui pèse sur l’insertion professionnelle. Or, ce dernier est lui-même le produit du parcours d’études qu’il couronne, parcours fortement conditionné à ses différentes étapes par le fait de résider, au moment du bac, en QPV. Décrocher son bac, poursuivre et réussir ses études supérieures relèvent en effet de la gageure pour les résidents de QPV à la fin du lycée. Il leur faut passer le filtre des difficultés scolaires et des processus d’orientation successifs », note le Cereq. « Le cas des bacheliers professionnels de QPV est emblématique. Leur vrai appétit pour l’enseignement supérieur se heurte d’un côté à leur affectation massive dans les filières universitaires où ils échouent, et de l’autre à un accès encore trop limité en STS ».

L’étude