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« Quand on ne règle pas les questions, comme le terrorisme, on lance des grands débats comme sur la laïcité », a expliqué l’ancien ministre de l’Education nationale, sur LCP le 10 décembre. « Quand on tue des professeurs c’est un problème sécuritaire. Traitons-le sans passer par de grands discours non maitrisés ». Vincent Peillon enfonce le clou : « Quand on a le renseignement que quelqu’un fiché S a pénétré dans un établissement et qu’on dit « ce n’est pas grave » on a un problème sécuritaire ». Il vient de publier aux PUF un essai de philosophie politique intitulé « L’émancipation ». On peut y lire l’extrait suivant. « Le républicanisme qui sert aujourd’hui de drapeau aux forces les plus réactionnaires n’a plus rien à voir avec la doctrine républicaine. Il en prend même souvent l’exact contrepied et, sous son couvert, continue de la combattre. Mais si on a pu en arriver là, si l’extrême droite française peut récupérer sans vergogne le vocabulaire républicain, par exemple les mots de «laïcité» ou de «patriotisme», c’est qu’un certain nombre de prétendus républicains, de gauche comme de droite, lui ont préparé le terrain en faisant du républicanisme une idéologie identitaire, nationaliste, intolérante, antireligieuse, antidémocratique et antilibérale. La confusion politique à laquelle nous assistons a été précédée d’une confusion intellectuelle qui a conjugué le mépris des faits à l’ignorance des textes ».

L’essai de V Peillon

Sur LCP