L’article
Pendant toute la précampagne électorale, on a pu regretter que la politique éducative soit absente des projets des candidats. On découvre dans la dernière ligne droite que le thème de l’école tient finalement une place importante avec des idéologies contrastées. La question de l’école inclusive ne manque pas elle aussi d’inspirer une majorité des douze candidats à la fonction présidentielle. Mais comme ailleurs, les différences sont notables, même si quelques invariants apparaissent.
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Alexandre Ployé : Il ne suffit pas de décréter l’inclusion
Enseignant chercheur à l’Université Paris-Est Créteil, spécialiste de l’approche clinique et socio-historique de l’éducation inclusive, Alexandre Ployé a écrit plusieurs articles sur l’inclusion scolaire et les enseignants. Récemment, il a publié un livre sur la phobie scolaire co-écrit avec sa fille. Pour lui, le processus inclusif en France paraît malheureusement réduit à des éléments de discours politique annexes ou néo-libéraux. Il nous explique pourquoi.
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Dominique Momiron : L’école inclusive et ses obstacles
Légalement, depuis 2013, le service public de l’éducation reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Ce principe fondamental de l’école inclusive est la traduction pragmatique du principe d’éducabilité qui est au cœur de tout projet éducatif universel. Tant dans l’actualité récente que lors des débats parlementaires de 2013, on a pu observer que cette reconnaissance pourtant élémentaire n’allait pas forcément de soi pour tout le monde sur le plan idéologique. Mais la loi qui porte ce principe n’est pas remise en question. Les institutions et les acteurs du système scolaire sont donc engagés. Pourtant, à l’aune des réalités opérationnelles et des contingences culturelles, il est loin d’être établi que ce principe soit définitivement consolidé. Des obstacles redoutables demeurent.
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