La féminisation des noms de métiers est en cours : c’est un combat essentiel contre une stratégie sociale d’invisibilisation des femmes dans la langue, le mouvement est même désormais accepté par la très conservatrice Académie française. Le mot « autrice », bien plus ancien et logique que « auteure », est ainsi en quelques années entré dans l’usage, les dictionnaires et les copies. De la même façon, il apparait que le mot « professeuse » est attesté depuis longtemps et qu’il correspond mieux que le néologisme « professeure » au système de la langue (« danseur » donne « danseuse » et non « danseure »). Enseignante de lettres dans l’académie de Rennes, Eléonore Baude en a recensé bien des occurrences depuis le 18ème siècle et lance une invitation à le répandre : chiche ?
Eléonore Baude dans Le Café pédagogique