Même si
le Café se limite à l’enseignement primaire et secondaire, cette enquête
d’ITEM SUP sur les TIC dans l’enseignement supérieur nous intéresse. En
effet, on y retrouvera à la fois des points communs des spécificités qui
permettent de mieux saisir les difficultés d’intégration des TIC dans le
primaire et le secondaire. L’enquête montre d’abord que les enseignants du
supérieur sont de grands utilisateurs des TIC pour un usage personnel : 95%
utilisent la messagerie, la même proportion sont des utilisateurs réguliers
du traitement de texte et pour 52% de PowerPoint. Une enquête du Café avait
montré également un fort taux d’utilisation des TIC pour les usages
personnels chez les enseignants du primaire et du secondaire. Et, comme pour
ceux-ci, le pourcentage d’utilisation en cours est nettement plus faible; et
encore plus faible est l’utilisation de ces outils pour favoriser
l’autonomie des étudiants. Les raisons données par les enseignants du
supérieur ne sont pas sans rappeler celles de leurs collègues. Ils évoquent
les difficultés matérielles et techniques. Mais arrive en premier
l’organisation des services et le sentiment d’un manque de reconnaissance.
« Une multitude de tracas quotidiens freine l’enthousiasme des plus
motivés bien plus sûrement qu’une interdiction.. La maîtrise du temps réel
nécessaire à la mise en oeuvre effective des dispositifs de formation semble
être un obstacle important » (par exemple il n’existe pas de base de
donnée de départ pour gagner du temps). Les enseignants ont le sentiment,
peut-être à tort, de ne pas être soutenus par les institutions : « nous
sommes livrés nous-mêmes ». Rappelons qu’une étude québécoise avait mis
comme premier objectif atteindre un engagement déclaré de l’institution en
faveur des TICE.. Ici les enseignants demandent également « la
reconnaissance de ces activités au niveau de la charge de service »,
demande qui pourrait être entendue. Au-delà une formation pédagogique, une
véritable réflexion didactique sur les changements apportés par les TIC
semble également nécessaire. Mais les enseignants du supérieur se
distinguent de leurs collègues du primaire et du secondaire par leur refus
d’une formation entre pairs.
Sur
le site d’ITEM Sup