« Des mĂ©thodes d’apprentissage oĂą l’enfant est chercheur Ă celles oĂą l’enfant est dressĂ©, le choix idĂ©ologique est limpide : lui refuser dès le plus jeune âge de penser, lui Ă´ter le dĂ©sir de questionner, de comprendre, de connaĂ®tre, lui imposer une obĂ©issance passive… Au-delĂ de l’apprentissage de la lecture, il s’agit bien d’une volontĂ© d’agir sur les capacitĂ©s rĂ©flexives… de toute une jeunesse ». Catherine Chabrun ouvre ce numĂ©ro 178 du Nouvel Ă©ducateur par une accusation grave sur la politique ministĂ©rielle. Il est vrai que le ministre a quasiment mis le mouvement Freinet en accusation en associant la « mĂ©thode naturelle » et la « dĂ©testable » mĂ©thode globale.
Elle est reprise par AndrĂ© Ouzoulias qui dĂ©nonce, dans les propos de Gilles de Robien, « un discours rĂ©actionnaire,… une politique de dĂ©montage des politiques de dĂ©mocratisation antĂ©rieures ». Il met en Ă©vidence six « simplifications » dans le discours ministĂ©riel et demande l’ouverture de 5 chantiers pour lutter contre l’illettrisme : relancer les recherches sur l’apprentissage de la langue en maternelle, favoriser la production d’Ă©crits en GS, amĂ©liorer les mĂ©thodes d’apprentissage de l’orthographe et la comprĂ©hension en lecture. Et avant tout « on n’amĂ©liorera pas radicalement la pĂ©dagogie de la lecture si on n’allonge pas la formation des maĂ®tres du premier degrĂ© Ă deux ans après le concours ».
Roland Goigoux et Jacques Bernardin contribuent également à ce numéro. Mais il est particulièrement riche des très nombreux témoignages de professeurs, de la maternelle à la formation pour adultes, qui attestent de la vitalité et de la diversité du mouvement Freinet.
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