Sommaire : classe inversée en SVT, application carnet de terrain et liaison école-collège en SVT
Classes inversées en langues et SVT au collège de Retiers (35)
Au collège de La Roche aux Fées en Ille-et-Vilaine, on parle désormais de classe accompagnée. En SVT, anglais et espagnol, les élèves travaillent à leur rythme et ensemble. Les professeurs bousculent leurs habitudes aussi ensemble. Cathy Bensimon, professeur d’espagnol, Youen Coquin en anglais et Laurent Chapellière en SVT travaillent ensemble sur cette approche pédagogique depuis septembre. Comment se déroulent leurs cours ? Que font les collégiens en classe ? Interviews croisées de ces enseignants.
Comment fonctionnent vos classes dites « accompagnées » ?
Cathy Bensimon : L’idée directrice est de fournir aux élèves toutes les ressources nécessaires pour réaliser la tâche finale. Ils effectuent ces activités en groupe ou en individuel (au choix) à leur rythme. Les activités terminées sont supervisées par l’enseignant après chaque séance, ce qui permet un suivi d’une séance à l’autre.
Quelle est l’origine de ce projet ? Comment les changements se sont-ils mis en place au collège ?
CB : Cette mise en place a pour moi une double origine : d’une part ma participation cette année à des travaux académiques mutualisés sur la classe inversée en langues vivantes, et d’autre part la découverte de la vidéo d’Alan Coughlin présentant le concept de classe accompagnée. Nous en avons discuté avec Laurent et Youen, avons réfléchi ensemble et décidé de mettre cela en place dans nos classes en essayant d’adopter une manière de faire commune dans les classes que nos partageons afin que les élèves ne soient pas trop déstabilisés.
Youen Coquin : l’origine est une discussion avec mon IPR, Mme Cécile Crespin, qui avait suggéré à mon stagiaire l’an dernier de « lâcher prise ». Elle avait donné comme exemple les collègues d’EPS et la course d’orientation (autonomie, responsabilisation, prise d’initiative,…). J’ai contacté un collègue qu’elle m’avait conseillé avec qui j’ai longuement échangé sur sa pratique et qui a mis à ma disposition une base de documents pour mener ces séances.
Concrètement comment se déroule un cours en classe accompagnée ? Que font vos élèves en classe et à la maison ?
CB : Concrètement lorsque les élèves arrivent en classe nous commençons par les rituels de la date et de l’appel puis chacun se met au travail en fonction de ce qu’il veut travailler ce jour-là (finir l’activité du cours précédent ou en commencer une nouvelle qu’il choisit lui-même parmi l’offre). Ils ont à leur disposition des dictionnaires, des MP3 (sur lesquels sont enregistrés les documents de CO), des ordinateurs et des dictaphones (pour enregistrer leurs entraînements à l’expression orale).
Les élèves font les activités demandées : elles leur permettent de compléter des fiches-outils de vocabulaire et de conjugaison et de manipuler les différentes compétences écrites et orales (Compréhensions écrite et orale / Expressions écrite et orale en interactivité ou en continu). A la maison ils doivent revoir ce qu’ils ont fait en classe et mémoriser ce qui ne l’aurait pas été pendant l’heure de cours.
YC Les élèves jettent un œil en arrivant sur le tableau de suivi (point vert lorsque l’activité a été validée)et continue leur progression pendant la séance (avec ou sans aide de l’enseignant, c’est selon). Les échanges avec l’enseignant se font en anglais ou en français (selon la volonté et/ou la capacité de l’élève). Les élèves disposent de l’accès à mon ordinateur pour les recherches sur internet. 3 autres ordinateurs (non connectés) sont à leur disposition dans la salle pour écouter, visionner, individuellement, les documents audio et vidéo de la séquence. Le travail à la maison est l’aboutissement, et non le préalable, du travail effectué en classe, notamment en fin de séquence pour réaliser la tâche finale et l’évaluation.
Laurent Chapellière : En début de séquence je pars d’une situation problème et fait émerger un (ou deux) problème(s). Ils ont ensuite 3 à 5 heures pour effectuer les différentes activités dans le but de résoudre le (ou les) problème(s). Les activités sont indiquées sur une « fiche de route » où ils peuvent cocher leur avancement ou fur et à mesure. Pour chaque activité, ils doivent dans un premier temps réfléchir en groupe puis ensuite ils peuvent m’appeler pour les aiguiller. Mon aide est plus ou moins importante suivant le profil de l’élève. Cette manière de faire me permet d’accompagner d’une manière personnelle chaque élève vers l’apprentissage des différentes compétences ciblées dans chaque activité. A la fin de chaque séance, je récupère leur production pour suivre leur évolution.
Les collégiens ont-ils une trace écrite ? Laquelle ? Comment évaluez-vous les apprentissages ?
CB : La trace écrite est celle qui reste des activités d’EE (= l’Expression Écrite, une des 5 compétences en langues vivantes) : c’est une activité réalisée par l’élève et corrigée par moi avec lui. Pour le moment je n’ai évalué les apprentissages avec une note qu’en fin de séquence. Cependant, les retours que doivent me fournir les élèves tout au long de la séquence (via les enregistrements d’entraînements oraux ou les corrections d’EE) me donnent une idée de l’avancée du travail des élèves.
YC : Je ne fais pas de trace écrite collective en fin de séance. Je pratique de l’évaluation formative à chaque séance et pour chaque activité (système des points verts). En fin de séquence lorsque j’estime que mes élèves sont prêts (en visionnant mon tableau synoptique), je propose un entraînement à l’évaluation (mêmes consignes que le jour de l’évaluation) avec auto-correction et l’aide de l’enseignant et/ ou des camarades.
LC En fin de séquence, un bilan collectif est réalisé et écrit dans le cahier. Pour chaque activité, ils ont un tableau qui comporte 3 niveaux « novice », intermédiaire et « expert » de réussite de la compétence visée. Ils peuvent ainsi s’auto-évaluer. L’évaluation sommative se fait de manière classique en réalisant des exercices similaires à ceux réalisés en classe.
Quels avantages voyez-vous à travailler de cette façon ? Voyez-vous des progrès ?
CB : Il y a de multiples avantages à travailler de cette façon : elle permet de développer l’autonomie, l’initiative, la responsabilisation et l’organisation des élèves. L’autonomie car les élèves doivent réfléchir aux outils dont ils ont besoin pour mener à bien leur progression (par exemple s’ils doivent faire une description physique ils doivent avoir rempli la fiche des vêtements, avoir cherché les verbes dans le dictionnaire, avoir revu la conjugaison au présent de l’indicatif etc.) et ils définissent eux-mêmes ce qu ‘ils travaillent pendant l’heure.
L’initiative car ils doivent par exemple définir le matériel qui va les aider à réaliser leur tâche, aller le chercher ou voir comment ils peuvent trouver une aide lorsqu’ils bloquent sur quelque chose.
La responsabilisation car ils ont un certain nombre de fiches en auto-correction et qu’ils s’entraident quand un camarade en a besoin.
L’organisation car l’élève doit mener à bien un certain nombre d’activités dans un temps donné, il doit avancer son travail à la maison s’il voit que le travail n’avance pas assez vite en classe. Il dispose pour ce faire d’une « Ficha de trabajo » (= fiche de travail) sur laquelle il doit cocher les activités faites et voir en un coup d’œil l’avancée de son travail. J’ai remarqué que les élèves ont bien intégré la façon de fonctionner et qu’ils savent quoi faire quand ils arrivent en classe. Ils me sollicitent beaucoup moins sur des questions d’organisation.
LC J’ai plus de temps pour expliquer aux élèves. Ces derniers ne sont pas stressés par le temps, et posent plus facilement des questions. L’ambiance de classe est plus détendue. Le prof a quasiment disparu de la classe.
Des élèves qui étaient décrocheurs et ne travaillent presque plus, font aujourd’hui des efforts du fait de ma disponibilité Attention ce n’est pas une solution miracle car mes élèves réfractaires au travail le sont toujours.
Comment ces nouvelles pratiques sont-elles vécues par vos collégiens ?
CB : Majoritairement cette pratique est bien vécue par les élèves qui se sentent plus impliqués dans le travail : ils n’attendent pas que d’autres donnent les réponses à leur place comme dans un échange plus frontal mais doivent s’investir réellement pour avancer. De plus, le fait de travailler selon son propre rythme ne décourage plus les élèves plus lents ou ayant plus de difficultés que les autres (par exemple pour les CO, comme chacun dispose d’un MP3, il peut écouter le document sonore le nombre de fois qui lui convient).
Ils disent également que le fait de faire par soi-même permet une meilleure mémorisation.
Les élèves qui sont réfractaires à cette pratique son minoritaires (seuls deux élèves l’ont ouvertement formulé sur 95 élèves). Ces élèves ont l’impression de ne pas avoir de cours et sont un peu perdus dans ce qu’il y a à apprendre. Ils sont déroutés par l’impression d’absence de cadre que peut laisser apparaître cette méthode dans un premier temps.
Quels conseils donneriez-vous à des professeurs projetant d’enseigner en classe accompagnée ou inversée ? Des écueils à éviter ?
CB : Je pense que si vous avez envie de vous lancer dans quelque chose de différent il ne faut pas hésiter : les élèves ont souvent une grande adaptabilité qui leur permet d’adhérer facilement à ce qu’on peut leur proposer. De plus, il est possible de mettre les choses en place progressivement mais de façon très significative : le simple fait de travailler les fiches en autonomie plutôt que d’avancer de façon linéaire en classe entière n’est finalement pas révolutionnaire dans la façon de préparer ses cours mais cela change vraiment la donne pendant l’heure de cours et le rôle de chacun est chamboulé par rapport aux schémas habituels. J’en suis moi-même encore au stade de l’expérimentation et chaque séance me fait réfléchir aux ajustements à apporter à la façon de mettre en place cette pédagogie, mais elle laisse une liberté intéressante aux élèves et les remet vraiment au cœur de leurs apprentissages. Par contre, il faudra veiller à adapter le cadre de cette liberté et de cette autonomie car selon les classes le travail peut être fait plus ou moins sérieusement et ne pas être productif. J’envisage dans mes ajustements de vérifier plus systématiquement les apprentissages par le biais d’évaluations diagnostiques.
En guise de conclusion, je dirais que cette méthode mérite d’être testée (et adoptée si affinités) et qu’un professeur ne doit pas hésiter à mettre en place toute pratique qu’il jugera favorable à la progression et à l’investissement des élèves. Merci à Alan qui nous a amenés à envisager autrement nos séances.
YC : Venir observer des collègues pour prendre goût à l’aventure et se défaire d’un certain nombre de certitudes et/ ou tester des choses, faire des essais. Une collègue par exemple a testé la classe accompagnée sur une séquence pour peser le pour et le contre. Ce système demande un gros travail de préparation.
Propos recueillis par Julien Cabioch
Classe inversée en Maths-Sciences
Grégoire Pagnier : Un « carnet de terrain » de SVT de la tablette au BYOD
Tirer parti des mobiles pour les sorties sur le terrain en SVT, c’est ce que réussit Grégoire Pagnier avec son application « Carnet de terrain ». Fruit de plusieurs années de tests auprès des collégiens, Carnet de terrain trouve maintenant des usages dans d’autres disciplines.
De l’effet de prêter des tablettes aux profs…
A en croire Grégoire Pagnier, professeur de SVT et auteur de l’application « carnet de terrain », concevoir et développer une application pour la SVT c’est tout simple. Enseignant au collège Rep de Revin (Ardennes), Grégoire Pagnier a testé en 2010 des tablettes mises à sa disposition par le rectorat. Il a emmené ces mobiles lors des sorties de terrain pour se rendre compte de leurs limites. « Avec ces tablettes il fallait en permanence passer d’une application à l’autre pour prendre des notes, prendre des photos ou se géolocaliser ». D’où l’idée de réaliser une application spécifique, bien adaptée aux usages des sorties en SVT, et qui comprendrait tout ce dont les élèves ont besoin : carnet de notes, appareil photo et vidéo, géolocalisation réunis dans une seule application.
Revin est une petite ville tout au nord de la France, dans les Ardennes, sur les rives de la Meuse , et pour réaliser une sortie de terrain il suffit de partir en promenade à pied avec les élèves. « En 5ème par exemple , les programmes nous demandent de réaliser des sorties sur le terrain. On part visiter les petites vallées près de Revin ».
Préparer ses sorties
Ce que permet « Carnet de terrain » , c’est déjà de préparer la visite. Si on peut utiliser l’application à n’importe quel moment, de façon spontanée, le professeur peut aussi préparer l’enquête de terrain en construisant un dossier comprenant les consignes, un outil de saisie de notes, des aides écrites, audio ou vidéo, des photos à légender, éventuellement des vidéos. Le tout géolocalisé ». Les élèves ont ainsi sous la main le travail à réaliser à l’endroit où ils sont. Avant la sortie il faut télécharger le fichier vers la tablette. Au retour on peut récupérer les travaux des élèves dans différents formats dont le pdf.
« Je vous dirais bien que ça motive les élèves. Mais en fait ça leur parait tout à fat normal de travailler sur tablettes », explique G Pagnier. « Ce qu’apporte vraiment l’application c’est la richesse de l’information qui accompagne les élèves et aussi la facilité. Les élèves n’ont plus à naviguer dans un gros polycopié pour trouver de l’aide. Ils ont tout sous la main tout de suite. La tablette permet aussi de géolocaliser les repérages des élèves ».
Permettre l’apprentissage en groupe
En fait l’évolution est plus subtil encore. « Je pars avec une tablette pour trois élèves et les élèves travaillent en groupe. Ils se posent des questions, ils s’aident, c’est très intéressant à observer. L’application me permet aussi de préparer des sorties plus riches avec, par exemple, des tâches complexes plus difficiles à rendre sur papier ».
Ainsi les élèves peuvent émettre des hypothèses sur la constitution des vallées. « Une fois qu’ils ont identifié les affleurements de roches et retrouvé ces mêmes roches, usées, dans un ruisseau, l’hypothèse de l’érosion se valide ».
Des tablettes au BYOD et aux autres disciplines
Créé à sa propre initiative après un Traam académique sur les mobiles, l’application « Carnet de terrain » a fait son chemin chez les professeurs de SVT de l’académie. Elle touche maintenant d’autres disciplines par exemple en EPS et en histoire-géographie. « Une collègue a préparé la voyage de sa classe à Versailles avec l’application », confie G Pagnier.
La prochaine étape c’est le BYOD. « Les élèves ont souvent au collège des smartphones et tous les lycéens en sont dotés. Il faut donc que j’adapte l’application aux écrans des smartphones. En même temps je faciliterai le téléchargement des visites préparées qui pourra se faire depuis un serveur Internet et d’appareil à appareil en Bluetooth ». Cette nouvelle version sera disponible pour Pâques.
François Jarraud
Téléchargez l’application Carnet de terrain
A Saint Pierre du Mont, les collégiens préparent l’enquête des écoliers
Au collège Lubet-Barbon à Saint-Pierre-du-Mont (40), quatre enseignants travaillent ensemble sur un projet d’enquête scientifique. De la scène de crime à l’analyse d’indices, les CM2 mènent des investigations conçues par les élèves de 4èmes. Comment s’élabore cette liaison école-collège ? Quelles manipulations scientifiques sont proposées aux écoliers ? Rencontre avec Sandrine Aguera, professeur de Physique-Chimie, Virginie De Sousa, professeur des écoles et enseignante de SVT en SEGPA, Jean Marc Dossu et Christelle Saboureau, professeurs de SVT.
Quel est votre projet « enquête scientifique » mené par vos élèves de 4ème pour des CM2 ?
Le projet les experts Lubet 40 est un projet mené par l’équipe des enseignants scientifiques du collège depuis 2009. Les élèves de 4ème volontaires préparent pendant l’heure de l’AP pendant environ 10 semaines des manipulations scientifiques permettant d’analyser les indices trouvés sur une scène de crime dans une enquête policière.
Les élèves de CM2 de trois écoles primaires accompagnés par des élèves de 4ème viennent mi-décembre le jour de la fête de la science résoudre cette enquête policière en regardant la scène de crime et en circulant dans les différents postes tenus par d’autres élèves de 4e de façon à trouver le ou la coupable.
Quelles sont les manipulations scientifiques mises en œuvre pour résoudre l’enquête ?
Plusieurs manipulations scientifiques sont proposées : détermination du groupe sanguin, est-ce que le sang appartient à un individu malade (drépanocytose), mise en évidence des traces de sang nettoyées (luminol). Le liquide inconnu contient-il de l’alcool ? Détermination du taux d’alcool dans le sang et découvrir les effets de l’alcool sur l’Homme ? D’où proviennent les grains de sable ? Enfin, les collégiens réalisent des relevés d’empreintes digitales sur le verre et font des analyses d’empreintes digitales relevées sur le verre et sur la flasque.
Vous abordez plusieurs points du programme au cours de votre atelier enquête : effets de l’alcool, maladies génétiques, immunologie. Comment se prépare en amont votre atelier ?
En fin d’année scolaire : les professeurs et l’agent impliqués dans le projet élaborent le scénario de l’enquête à résoudre. Le scénario et les manipulations changent chaque année. En début d’année scolaire : pendant 2 semaines, les professeurs peaufinent le scénario et rédigent les dépositions des suspects ; un casting est lancé dans le collège ; la scène de crime est installée, photographiée + réalisation d’un montage vidéo et nus faisons une présentation du projet aux élèves de 4e + inscription des élèves volontaires
Le travail avec les élèves est étalé sur 10 séances. Lors de la première séance, les élèves doivent faire la liste des indices relevés sur cette scène de crime et réfléchir à la manière dont un policier scientifique pourrait analyser chaque indice. Puis lors de la deuxième séance, les élèves constituent leur groupe de travail et listent 3 manipulations qu’ils souhaiteraient faire en les classant par ordre de préférence. Les professeurs attribuent ensuite une manipulation à chaque groupe en tenant compte de leurs vœux mais aussi de la difficulté de la manipulation.
C’est une première entrée au collège pour ces élèves de primaire. Que font les CM2 au cours de leur enquête ?
Les CM2 ont un questionnaire à remplir. Ils participent à certaines manipulations : en quasi-totalité, par exemple réaliser un relevé d’empreintes digitales (excepté le dépôt de poudre à empreintes) ou suivre un parcours avec des lunettes simulant les effets de l’alcool ou en partie : par exemple déterminer un groupe sanguin, observer au microscope.
Il existe aussi un temps de réflexion durant lequel les élèves doivent travailler sur les dépositions des suspects, sur le rapport d’autopsie ou sur les documents écrits relevés sur la scène de crime (e-mails, messages).
Comment vos élèves de 4ème perçoivent-ils les CM2 ? Quels retours avez-vous des collégiens ?
Concernant le projet les élèves de 4ème pensent que le projet était intéressant et amusant, que le projet était intéressant pour faire apprendre des connaissances aux plus petits et aux plus grands. « J’ai appris beaucoup de choses en allant essayer les autres activités et la mienne. » dit un élève. « J’ai adoré ce projet car j’adore tout ce qui est scientifique. Et le fait de recevoir des CM2 c’était génial car nous avons pu leur apprendre des choses et la plupart étaient très intéressés » affirme un autre élève.
Concernant leur perception des CM2, les collégiens ont trouvé les CM2 calmes et attentifs. « Ils se sont bien intégrés et ils ont bien travaillé. » précise un 4ème. Le projet a dû beaucoup plaire et intéresser.
Pensez-vous poursuivre votre travail l’an prochain ? Sous quelle forme ?
Actuellement, le projet se fait dans le cadre de l’aide personnalisée, aide qui s’ajoute à l’horaire de 1,5h de SVT ou de physique chimie hebdomadaire en 4ème. La réforme du collège incluant l’AP dans les horaires d’enseignement, imposant que les EPI et l’AP traitent de points du programme ; et les notions abordées dans notre projet ne portant que sur une toute petite partie des programmes de SVT et de physique chimie, il nous est impossible de reconduire le projet tel qu’il a été conçu.
De plus, la mise en place des programmes sur 4 années ainsi que l’appropriation de la nouvelle épreuve de sciences au DNB ne nous laissent guère de temps libre.
Le projet sera peut être relancé ultérieurement tel quel au niveau 4ème s’il peut être mené sous forme d’atelier en dehors des cours et s’il peut être financé ou d’une autre façon au niveau 6ème tout en sachant que l’état d’esprit sera différent : moins d’exigence au niveau scientifique et perte de la relation « grand frère-petit frère» qui plait tant aux CM2 et aux 4èmes.
Propos recueillis par Julien Cabioch
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