Dossier : Blanquer annonce la dangereuse réforme du bac
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Sommaire
C'est le point le plus important de la réforme de l'éducation nationale promise par Emmanuel Macron. Et sans doute le plus délicat à mener. Interrogé sur France Culture le 5 juin, Jean-Michel Blanquer a juste évoqué la réforme du bac qui ne serait plus " une forme d'évaluation finale de l'élève", mais "un tremplin pour la suite de son parcours". Comprenez que la réforme du bac est liée à la sélection à l'entrée vers le supérieur. Un mot qui peut faire exploser les lycées. |
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Le SNPDEN veut réformer le bac
Plus question de "remuscler" ou de "simplifier". Le bac, pour le Snpden Unsa, le premier syndicat des personnels de direction, est "un truc monstrueux qui ne sert à rien". Alors qu'une nouvelle affaire de fuite au bac venait de tomber, Philippe Tournier, secrétaire général, a dit le 22 juin tout le mal que son syndicat pense d'un examen perçu comme obsolète et néfaste. Le Snpden veut deux examens distinguant d'un côté la certification de fin d'études secondaires et de l'autre l'accès au supérieur. |
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Faut-il simplifier le bac ?
Le 13 juin, le ministère présente la nouvelle édition du baccalauréat. Nouvelle et probablement dernière. Car 2017 verra probablement la dernière année du bac tel qu'il est établi depuis un demi siècle, avec une accumulation d'épreuves finales. Emmanuel Macron a promis la refonte du bac qui compterait nettement moins d'épreuves. Le 5 juin, Jean-Michel Blanquer parle de "remuscler le bac". N Vallaud-Belkacem évoquait en juillet 21016 la "simplification du bac". L'idée de réduire le nombre d'épreuves semble faire consensus. Pourtant elle pourrait avoir des conséquences néfastes. |
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Bac : De mauvaises réponses à de fausses questions
De N. Vallaud-Belkacem à JM Blanquer, des Républicains à Terra Nova, la réforme du bac semble faire l'unanimité. Le projet présidentiel a été clairement annoncé durant la campagne. Et le Snpden, le 22 juin, a peut-être avec raison fait allusion à un consensus "entre syndicats antagonistes" sur ce terrain. Pourtant les projets avancés semblent pressés d'apporter des réponses à de mauvaises questions. Et on ne voit pas en quoi ils apportent des solutions pour permettre une véritable démocratisation des études supérieures. Alors que le gouvernement vante la modernisation économique et l'innovation technologique, c'est un grand retour en arrière dans l'accès aux formations supérieures qui semble se dessiner dans un grand élan réactionnaire. |
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Des pistes pour faire réussir les bacheliers technologiques et professionnels
Alors que le gouvernement prépare une réforme du bac qui pourrait mettre en place une véritable sélection à l'entrée dans le supérieur, reléguant les bacheliers professionnels et technologiques, il est intéressant de souligner que des voies de réussite existe pour ces jeunes. C'est ce que le Cnesco a montré lors de sa conférence sur l'enseignement professionnel. C'est aussi ce que devrait montrer un article de Gérard Lauton, maître de conférences à l'UPEC, dans un article à paraître en septembre dans la revue du Comité de réflexion Familles /École de la Peep. |
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Le bac est-il donné ?
Faut-il supprimer le bac parce qu'il "ne sert à rien" ou parce que "tout le monde l'a" ? Alors que sont publiés ce matin les résultats du bac, gageons qu'en 2017 comme en 2016, le taux de réussite au bac devrait s'établir autour de 88% de reçus. Un résultat d'ailleurs très variable selon les filières. Au bac général, 92% des candidats ont été reçus en 2016, à peu près autant au bac technologique (91%) alors que le taux de reçus au bac professionnel était seulement de 82% . Ce diplôme est-il vraiment donné à tout le monde ? | |
Par fjarraud , le samedi 08 juillet 2017.