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Pour le prof 

Enseigner le vocabulaire au collège

On déplore souvent chez les élèves la pauvreté du vocabulaire, qui pèse lourdement sur la justesse et la complexité de la pensée, mais accorde-t-on une juste place en classe à des activités susceptibles d’en favoriser une acquisition maîtrisée ? Un récent ouvrage, dirigé par Marie Berthelier et Marie-Laure Elalouf, propose des pistes didactiques variées, claires et précises, pour développer les compétences lexicales, du CM2 à la seconde. Il rend compte de pratiques originales qui mettent les élèves en activité et en réflexion, dans le cadre d’un enseignement à la fois spécifique et intégré.

Quelques exemples : un travail de rédaction à partir d’un « conte télégramme » de Bernard Friot avec réalisation d’une maquette incluant boîte-liste de substituts nominaux pour désigner les personnages ; création, à partir de cartes postales, de slogans publicitaires humoristiques débouchant sur une analyse collective des productions et l’explicitation des procédures lexicales mises en œuvre ; écriture d’invention à partir de tableaux réalistes invitant préalablement à construire le vocabulaire de l’image observée comme celui de l’impression dominante ; élaboration d’un dictionnaire de classe ; lecture analytique via le TBI d’un texte troué de Zola, avec liste jointe des mots enlevés qu’il s’agit de classer en champs lexicaux et de replacer en contexte …

On pourra compléter utilement cette lecture par le dossier « Vocabulaire / Lexique » proposé en ligne par l’Afef.

Sur le site de l’éditeur :

http://www.editions-delagrave.fr/ouvrage-9782206018218-enseigne[...]

Le dossier de l’Afef :

http://www.afef.org/blog/post-dossier-vocabulaire-lexique-p1197-c28.html


Qu'en est-il du vocabulaire ? 

Enseignants, chercheurs ou responsables institutionnels s’accordent à reconnaitre l’importance du vocabulaire dans la réussite des élèves. Bien souvent ceux qui « manquent de vocabulaire » peinent à construire leur langage oral, en réception et en production, à apprendre à lire. A partir de là, certains auront du mal à comprendre, du mal à apprendre... Ne lisant pas volontiers,  ou pas du tout, ils ne bénéficieront pas de l’effet « boule de neige » qui permet aux véritables lecteurs d’augmenter leurs capacités lexicales. Alors que ces enjeux sont connus et souvent réaffirmés par l’institution, la désaffection envers les apprentissages lexicaux persiste le plus souvent, quel que soit le niveau considéré.

L'AFEF organise le 8 février à Paris une rencontre débat sur cette question avec Alise Lehmann, Université de Picardie, Annie Camenisch, Université de Strasbourg et Bruno Germain, Université Paris-Descartes. Animation par Anne-Marie Petitjean.

Programme :

http://www.afef.org/blog/post-lexique-vocabulaire-quels-apprentiss[...]


Un site à découvrir : L’ivre Mot

L'Ivre Mot est une plateforme pédagogique consacrée à l'enseignement et à l'apprentissage du français. On y trouve de nombreuses ressources à destination des élèves, des parents et des enseignants. Le but est de « redynamiser le cours de français en intégrant l'apprentissage de l'écriture numérique ». On y trouve d’ores et déjà des capsules et fiches-outils sur des notions diverses, un cours pour tablettes sur l’autobiographie, un défi littéraire autour de l’uchronie …

Le site :

http://www.livremot.be/


A Montpellier, les maths se font littéraires

Un projet pédagogique qui relie d’une part littérature et mathématiques, d’autre part enseignements secondaire et supérieur, c’est l’expérience doublement originale intitulée « La racine des mots est-elle carrée ? ». Il s’agit d’un prix littéraire décerné à une œuvre narrative parlant de mathématiques par les lycéens du lycée Jean Monnet et les étudiants de la faculté des sciences de Montpellier. Le but est de rapprocher les disciplines pour leur donner du sens : « il ne s’agit plus de faire des mathématiques ou du français au sens habituellement scolaire du terme, il s’agit d'abord de lire », la lecture elle-même doit permettre de découvrir «  l'aspect profondément humaniste de la construction des connaissances scientifiques ». Le jury est cette année présidé par l’oulipienne Michèle Audin. Des prolongements sont envisagés : collaboration entre plusieurs lycées de la région, ateliers d’écriture, association de médiathèques pour élargir le projet au grand public, résidence d’écrivains…

Sur le site du lycée :

http://www.lyc-monnet-montpellier.ac-montpellier.fr/index.php?[...]


Nouveaux usages des réseaux sociaux chez les ados

Alors que Facebook fête ses 10 ans d’activité, de nouvelles pratiques des réseaux sociaux se développent chez les adolescents, plus complexes parce que peut-être plus multiples, tout à la fois officielles et clandestines, désordonnées et réfléchies. Libération consacre un reportage en ligne à cette évolution. Les adolescents interrogés montrent combien Facebook, perçu comme « le réseau social des vieux », est désormais utilisé comme simple vitrine ou moyen de tester sa popularité (on ajoutera comme espace de travail collaboratif pour l’Ecole). L’essentiel de l’activité se joue ailleurs, là où les adultes ne vont guère : sur Twitter (« un chat géant »), sur Snapchat (pour partager de « vraies » photos), sur Ask.fm (pour se faire « interviewer » par des anonymes)…

« Avec les réseaux sociaux, souligne la sociologue Joëlle Mérath, la vie des adolescents est publique par défaut, c’est plutôt le territoire privé qu’il faudra délimiter : c’est au sein de ce qu’on va donner à voir qu’on va garder des choses pour soi ou pour quelques-uns. » Pour saisir l’importance d’une éducation active et réflexive à ces nouveaux médias, on peut regarder aussi avec intérêt les recherches menées autour de Facebook par les élèves d’Anne-Marie Patenotte sur leur blog « Passage en 4ème ». Ou encore faire participer ses élèves au sondage national sur les pratiques d’internet qu’ont lancé les élèves brestois du Dispositif Relais de Monique Argoualc'h.


Sur le site de Libération :

http://www.liberation.fr/video/2014/02/04/facebook-c-est-le-reseau-so[...]

Sur le blog Passage en 4ème :

http://blog.crdp-versailles.fr/passageen4eme/index.php/

Présentation du sondage du Dispositif Relais :

http://ados3point0.wordpress.com/2014/02/05/quand-les-ados-sonden[...]


Raconter des histoires

De l’école au lycée, le récit occupe une place essentielle comme objet d’étude ou comme outil d’apprentissage : la revue « Recherches », revue de didactique et de pédagogie du français, lui consacre son plus récent numéro. Au menu, divers articles proposés par des enseignants qui  témoignent de leurs usages et réflexions en la matière, qui questionnent nos évidences pour enrichir nos pratiques : « Travailler sur les récits, c’est interroger les savoirs sur le monde qu’ils véhiculent et construisent. »

Christophe Charlet, par exemple, rend compte d’expériences d’écriture de récits à partir d’images, en binômes, via traitement de textes ou via pad, pour interroger la notion même de récit : « Il me semble qu’écrire à deux est une étape, un palier intéressant à proposer aux élèves pour les amener vers une autonomie dans leurs productions écrites. » Véronique Boiron analyse une activité narrative dans une classe de maternelle : « L’activité narrative de l’adulte, qui raconte une histoire de fiction, dit le monde, construit des significations que les discours des jeunes élèves reprennent, modifient, commentent et interrogent. Ce faisant, les jeunes élèves s’approprient différentes manières de raconter une même expérience.» Stéphanie Michilietto raconte comment, professeure de français, elle s’est invitée en cours de mathématiques pour susciter chez les élèves des « narrations de recherche », autrement dit les faire noter le plus précisément et sincèrement possible tout le cheminement de leur pensée, tâtonnements et réussites : « le récit a été, pour eux, un outil et non un objet d’apprentissage comme dans le cours de français. » Jean-François Inisan développe analyses et propositions pour l’apprentissage du récit au collège : « Les déclencheurs de récits qui produisent des effets chez les élèves s’inscrivent dans des constellations imaginaires fortes » (personnages suscitant l’adhésion, transgressions variées) et font « une place très importante à la personne de l’élève. » Bertrand Daunay et Michèle Lusetti rendent compte d’une expérience d’écriture en collège à partir du dévoilement progressif d’une image. Ils souhaitent ainsi éclairer les données de production d’un récit et les difficultés éventuelles des élèves : il s’agit de les amener à percevoir que « tisser le texte procède à la fois d’une intention et d’une technique », qu’il « résulte de la nécessité d’écrire pour un récepteur », qu’il faut « dominer l’ensemble des étapes et faire du texte un tout. »

Sommaire :

http://www.recherches.lautre.net/pageLibre00010166.html


A venir : le colloque EcriTech’5

Les 10 et 11 avril 2014 se déroulera à Nice la 5ème édition du colloque national EcriTech’ qui a choisi cette année pour thème : « Vivre le numérique au quotidien en établissement ». Conférences, tables rondes et ateliers chercheront à explorer les conditions et les modalités de travail susceptibles de développer la collaboration entre les élèves, de favoriser leur autonomie, de rapprocher les familles de l’école et de faciliter les échanges au sein de la communauté éducative. Trois thèmes en particulier seront abordés : les établissements connectés, l’élargissement de l’espace et du temps scolaires, la recherche d’une facilité d’usage pour tous. Les inscriptions en ligne sont ouvertes.

Le site du colloque :

http://www.ecriture-technologie.com/


Sur le site du Café
Par fsolliec , le jeudi 20 février 2014.

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