En 2008, dans un entretien au journal La Croix, Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’éducation nationale, se posait publiquement la question de la pertinence d’une épreuve terminale de philosophie au baccalauréat, en particulier au regard du caractère assez aléatoire de la notation pour cette épreuve. Si j’en crois ma propre expérience, l’existence d’une telle part d’aléatoire dans la notation au baccalauréat de philosophie est difficile à discuter : sur les 9 copies tests que nous avons corrigées cette année en réunion d’entente, l’écart le plus bas pour une même copie était de 6 points sur 14 correcteurs, l’écart moyen pour les 9 copies autour de 7. J’ai de surcroît de bonnes raisons de penser que l’entente n’a pas beaucoup réduit cet écart puisque nous l’avons retrouvé inchangé pour les copies test du deuxième sujet après avoir harmonisé nos critères sur les trois copies test du premier sujet.

"Éduquer, dans une perspective démocratique, consiste à ne pas se résigner à la violence comme seule solution, sans donc nier l’existence des conflits. Car l’éducation, le travail de la culture, notre capacité à penser et à parler ouvre la voie à d’autres options sous-tendues par des valeurs humanistes qui font leur place aux droits de l’enfant, des femmes, de l’homme", écrit Michel Tozzi.