A la Une : Les Marseillais musulmans  

Par François Jarraud



 

Marseillais musulmans ou musulmans marseillais ? Cette interrogation est bien ressentie par les intéressés qui ne se sentent reconnus par la municipalité que comme musulmans alors qu'ils veulent être des citoyens ordinaires. L'étude financée par l'Open Society Foundations de G Soros, échappe au contrôle officiel.

 

Concernant l'Ecole, l'étude montre les vives attentes des familles mais aussi le sentiment d'injustice devant l'orientation. " L’étude a mis en évidence deux besoins essentiels en termes d’éducation. L’un concerne les élèves ayant de mauvais résultats scolaires, qui sont orientés en lycée professionnel. Les carrières scolaires qui leur sont ouvertes ne répondent pas toujours à leurs intérêts et aspirations, et n’offrent pas toujours de réelles chances d’intégration professionnelle. Résoudre ce problème demande de la part de l’Etat et de la Région une restructuration complète de ces formations, en partenariat avec les acteurs-clés des divers secteurs d’activité économique. L’autre besoin identifié concerne la relation des enseignants et autres professionnels de l’enseignement avec l’Islam et les musulmans. Cette relation est actuellement distante et tendue, et imprégnée de l’idée que l’Islam, la laïcité et les valeurs démocratiques sont naturellement incompatibles". La cantine finit par poser problème dans le contexte actuel : " Alors que personne ne réclame des repas vraiment halal pour les enfants, il est certain que les enfants de familles musulmanes ne pourraient pas manger s’ils n’avaient pas l’assurance que leur repas ne contient pas de porc. La municipalité pourrait établir des directives claires à ce sujet".

 

Mais l'étude est plus globale. Elle met par exemple " la tendance systématique des leaders d’opinion de Marseille à renvoyer les musulmans à leur identité ethnique et religieuse, comme s’ils constituaient par définition un groupe à part, malgré la référence symbolique constante à la tolérance marseillaise. Considérés comme des Musulmans marseillais plutôt que des Marseillais musulmans (ou des Marseillais qui peuvent être musulmans), ils ne sont pas toujours acceptés comme des citoyens de plein droit. Les préjugés et les présupposés à leur égard sont tenaces : on leur prête une tendance à la violence, au repli communautaire et à l’intégrisme islamique".

L'étude

http://www.soros.org/initiatives/home/articles_publications/publications/musl[...]



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Par fjarraud , le samedi 22 octobre 2011.

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