Lycée : La réforme des STL – STI est mal partie 

Par François Jarraud


   

Présentée au Conseil supérieur de l'éducation le 1er avril, la réforme des voies technologiques STL et STI est repoussée par les syndicats. Il s'en est fallu de 280 postes…


Les séries Sciences et technologies industrielles (STI) et Sciences et technologies de laboratoires regroupent un peu plus de 40 000 lycéens. Un nombre en régression rapide. Les deux filères représentaient 14% des bacheliers généraux et technologiques en 1995. Elles ne pèsent plus que 10%.


Le 1er avril, entre l'adhésion majoritaire du Conseil Supérieur de l'Education à la réforme STI – STL et son rejet majoritaire , il s'en est fallu de 280 postes. Un nombre dérisoire au regard de la masse des enseignants (près d'un million d'emplois) mais qui finalement "parle".


"Le ministre est resté sourd aux demandes réitérées de mettre les moyens suffisants pour que les élèves puissent bénéficier de dédoublements, de groupes à effectifs réduits, notamment dans le cadre des apprentissages des disciplines technologiques", affirme la Fcpe. Le Sgen ne dit pas autre chose : "La réforme des séries technologiques industrielles et de laboratoire était attendue, elle était surtout une nécessité depuis... plusieurs années. Les objectifs affichés parle ministère nous convenaient… Pour le Sgen-CFDT, la nécessaire réduction de l'horaire global de l'élève devait profiter aux conditions d'études des élèves et aux conditions de travail des enseignants. C'est le sens des amendements que la fédération avait déposés pour porter à 18h (au lieu de 16 actuellement ) l'enveloppe mise à disposition des équipes pour organiser les groupes à effectif réduit nécessaires à la démarche technologique et à l'accompagnement des élèves.  Mais ce sont les considérations budgétaires qui l'ont emporté, hypothéquant gravement l'avenir des enseignements technologiques et des collègues concernés".


Si la FSU a manifesté d'emblée son hostilité au projet, le Se-Unsa, le Sgen, la Fcpe, l'Unl, étaient disposés à voter en faveur du texte comme ils l'ont fait pour la réforme du lycée général. L'écart entre les 16 et 18h nécessaires aux dédoublements représentait 280 postes que le ministre a voulu économiser.


Finalement, la réforme des séries STI – STL a été repoussée par le CSE par 41 voix contre 12 pour (Medef, Peep, Unapel, Snpden). Cela n'empêchera pas la réforme d'entrer en application à la rentrée 2010 puisque l'avis du CSE est consultatif. Mais ça illustre l'importance que le ministre accorde à l'avis des acteurs de l'Ecole ou la situation budgétaire qui se profile pour 2011…


Le Snes a toujours été hostile à la réforme. Pour lui "le projet, en fait, organise l’effacement de sa spécificité et va forcer nombre d’enseignants à envisager des reconversions".

Communiqué Snes

http://www.snes.edu/Voie-technologique-encore-une.html

Communiqué Se Unsa

http://www.se-unsa.org/spip.php?article2158

Communiqué FCPE

http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/a/actualite-fcpe-2355.php

Communiqué Sgen

http://www.cfdt.fr/rewrite/article/25563/actualites/refor[...]




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Par fjarraud , le jeudi 15 avril 2010.

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