Le P.S. veut "refonder le contrat entre le monde éducatif et la Nation" 

Par François Jarraud



La France va à nouveau investir dans son école. C'est ce que propose le programme socialiste pour les présidentielles qui a été présenté le 5 avril.


Après un quinquennat marqué par un recul d'un point de PIB de la dépense d'éducation, la France devrait à nouveau investir dans son école. Sous le titre "Redresser la France, retrouver la justice, rassembler les Français", le programme du parti socialiste pour 2012 a été présenté le 5 avril au Bureau national. Il devrait être adopté par les militants le 19 mai.


Revalorisation. Le document veut "refonder le contrat entre le monde éducatif et la Nation". Pour cela le PS annonce son intention : "nous revaloriserons les métiers et les carrières des professionnels de l’éducation. Nous nous attaquerons à la précarisation des personnels. Le chantier des missions et de l’organisation du service des enseignants sera ouvert afin que les travaux en petits groupes, l’accueil des élèves et des familles, le travail en équipe en fassent partie". Le document ne dit pas ce qui sera exigé en échange de cette revalorisation par exemple sur la durée de la présence dans les établissements.


Assurer le socle commun est l'objectif principal. Pour cela le programme prévoit le retour de la scolarisation à 2 ans.  La maternelle deviendrait obligatoire dès 3 ans. La semaine de 5 jours serait rétablie et "une véritable continuité entre l’école primaire et le collège sera organisée". Un effort budgétaire sera fait pour le primaire. "Nous concentrerons les moyens existants sur l’école primaire et le premier cycle des apprentissages, où beaucoup se joue pour les enfants, avec un deuxième professeur par classe là où cela est nécessaire.... Nous garantirons un véritable suivi des élèves en difficulté prolongée et créerons des métiers d’accompagnement pour les enfants en situation de handicap. Nous redonnerons du pouvoir d’agir aux équipes pédagogiques en leur confiant une part de la dotation en heures d’enseignement".


Revoir la territorialisation. "Nous mettrons en place une modulation de la dotation de moyens, non par zones, mais par établissement en fonction des catégories sociales. Les taux d’encadrement de ces établissements seront augmentés, ce qui permettra de baisser les effectifs des classes", annonce l eprogramme. "Une nouvelle sectorisation sera établie, qui prendra en compte un indice de mixité sociale et impliquera l’enseignement privé". Le document prévoit également de donnerd es droits aux élèves.

Le projet intégral (document de travail)

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docs[...]

Un pré programme ily a un mois

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Page[...]


Le PS attaque le ministre sur son budget

"Allez-vous encore longtemps prétendre avoir raison contre tout le monde ?" Yves Durand, député PS, apostrophe en ces termes le ministre de l'éducation nationale le 23 mars lors des questions au gouvernement. "Depuis des mois, vous assenez toujours la même aberration : on peut faire mieux pour l’éducation en supprimant 16 000 postes, alors qu’on attend plus de 50 000 élèves supplémentaire".


Or, rappelle le député, "l'OCDE met en avant que la France a le taux d'encadrement le plus faible d'Europe. Cela vous laisse totalement indifférent. Votre propre administration fait un rapport sur les grandes difficultés de la mise en place de la réforme des lycées, faute de moyens. Peine perdue... Si les seuls moyens ne sont pas suffisants pour effectuer les réformes dont l'école a besoin, ils sont nécessaires pour rétablir des conditions de travail décentes. Alors que votre Gouvernement s’apprête à supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune pour un coût de 4 milliards d'euros, êtes-vous prêt, comme nous vous le demandons depuis des semaines, à investir les 250 millions d'euros nécessaires au maintien des postes dans l'éducation nationale pour que l’école retrouve enfin sa place dans la République ?"


Pour Jeannette Bougrab, qui répondait à la place du ministre, "le choix de ne pas remplacer certains postes a été opéré avec un grand discernement dans le cadre d’une discussion et, pour la première fois dans l’éducation nationale, entre l’administration centrale et les académies"...

Débat à l'Assemblée

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2010-2011/20110[...]



Sur le site du Café

Par fjarraud , le dimanche 24 avril 2011.

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