Formation : Masters en alternance : bricolage ou solution ?  

Par François Jarraud



Luc Chatel avait promis de soumettre à Valérie Pécresse la question de la formation professionnelle des enseignants. Il l'a fait le 23 mai à l'occasion d'une visite des universités de Cergy et Saint Quentin en Yvelines en annonçant le développement de la formation en alternance. Mais pour les syndicats on reste loin des besoins. Bricolage disent-ils...


Luc Chatel "a salué le travail mené conjointement par l’université de Cergy-Pontoise-en-Yvelines, l’université de Versailles Saint-Quentin et le rectorat de l’académie de Versailles pour élaborer un dispositif de masters en alternance qui réponde à la demande qu’il avait formulée de plus grande professionnalisation du contenu de la formation, en augmentant notamment les périodes de stages dans les écoles et les établissements scolaires. Valérie Pécresse, quant à elle, a annoncé qu’elle souhaitait élaborer des référentiels de formation prenant en compte les compétences et connaissances attendues dans les différents métiers de l’enseignement et de l’éducation. Elle a indiqué que ces référentiels seraient définis en concertation avec le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative", précise le communiqué. Cette formation en alternance sera proposée dans une trentaine d'universités et 8 académies. En janvier 2011, Alain Boissinot, recteur de Versailles, avait vanté la formation en alternance mise en place dans son académie.


Mais pour le Snuipp, "le gâchis continue" dans la formation des stagiaires. Pour le Snuipp, " le ministère persiste dans le détricotage de la formation des enseignants stagiaires". Le syndicat déplore que "faute de directive claire, chaque Inspecteur d’Académie déclinera à son gré et selon ses moyens, l’organisation de l’année. Avec des remplaçants qui risquent de manquer très rapidement dans les écoles, pourront-ils garantir aux stagiaires leurs douze semaines de formation au cours de l’année ? La suppression de postes de formateurs à la rentrée risque également d’aggraver cette situation".


Pour les syndicats la formation des enseignants par un master en alternance ne répond pas aux besoins. " L'engagement du président en janvier d'améliorer la formation des enseignants et de la remettre sur le métier n'est pas tenu", nous dit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp. "Ce nouveau dispositif est loin de répondre aux principes de l'alternance qui doivent guider une professionnalisation de qualité. Celle-ci nécessite des allers-retours construits entre théorie et pratique, avec un accompagnement fort par des équipes de formateurs. Il n'en sera rien. Tout donne à penser que les stagiaires seront plutôt jetés dans l'arène. Ce dispositif est avant tout guidé par la volonté de nouvelles économies budgétaires. En effet, il va permettre d'utiliser les étudiants comme une variable de remplacement pour palier le manque de postes, sur un coût bien inférieur que la rémunération d'enseignants remplaçants titulaires. Ce choix va se traduire par l'introduction de la précarité au sein des écoles. Ces masters ne sont pas au service de la formation et des besoins des stagiaires. Ils ne constituent pas la bonne réponse ni pour la formation ni pour le remplacement des enseignants".


"Moitié économies, moitié embrouilles". Pour Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, " une alternance digne de ce nom recouvrirait une tout autre réalité. Elle impliquerait que l’étudiant passe près de la moitié de son année en stage. Elle demanderait également un accompagnement du stagiaire pendant sa mise en situation. Ce sera loin d’être le cas et les étudiants se retrouveront projetés sur le terrain. Encore une fois, la tentative d’habillage ne saurait masquer l’approche budgétaire de la mesure. En effet, ce dispositif permettra aux Recteurs de faire coup double. En premier lieu, ils pourront pallier la pénurie chronique de remplaçants. Dans le même temps, cerise sur le gâteau, ils réaliseront de substantielles économies puisque les étudiants coûteront entre 10 et 50% de moins qu’un contractuel ou un remplaçant en titre". Pour le Snes, "les deux ministres ne veulent absolument pas rouvrir le chantier de la formation des enseignants, contrairement aux annonces du Président de la République en janvier : ce serait, à rebours des décisions qu’ils ont prises depuis l’an dernier, reconnaître qu’enseigner est un métier qui s’apprend". "Ils font au contraire le choix, à travers ce dispositif de « masters en alternance », de précariser encore plus les étudiants qui se destinent à nos métiers, et paradoxalement, de réduire le niveau de recrutement !"

Communiqué

http://www.education.gouv.fr/cid56316/la-reforme-de-la[...]

Communiqué

http://www.snuipp.fr/Annee-de-stagiaire-Le-gachis

Rapport Jolion

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/[...]

Alain Boissinot

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/0[...]

Communiqué Snes

http://www.snes.edu/DES-MASTERS-EN-ALTERNANCE-POUR.html

Communiqué Se unsa

http://www.se-unsa.org/spip.php?article3246



Stagiaires : Le PS promet un emploi du temps aménagé la première année

Selon l'AFP, qui s'est procurée des propositions du parti socialiste sur le supérieur, le PS a l'intention de revenir sur la formation des enseignants. " La première année d'exercice ne se fera pas avec un emploi du temps complet" et la formation sera "refondue" avec une entrée progressive dans le métier. Le PS a aussi affirmé son intention d'augmenter de 50% le nombre de diplômes du supérieur en 10 ans.

Dépêche AFP

http://www.vousnousils.fr/2011/05/17/ps-veut-augmenter-[...]


Calendrier des concours : Rien ne change

Les épreuves d'admissibilité aux concours d'enseignement auront toujours lieu en début d'année. Le Journal officiel du 10 mai publie une série d'arrêtés fixant le calendrier des concours d'enseignement. Les inscriptions seront reçues du 31 mai au 12 juillet.


Les épreuves d'admissibilité aux concours externes et 2d et 3ème concours internes de professeur des écoles auront lieu les 27 et 28 septembre; celles des premiers concours internes le 18 avril. Pour le capes externe elles se dérouleront du 9 au 23 novembre, comme pour le 3ème concours; pour l'interne le 31 janvier. Les épreuves du capet auront lieu les 7 et 8 novembre, sauf en arts appliqués (24 et 25 novembre). Ce seront les mêmes dates pour le Caplp externe. Il n'y a pas de date fixée pour l'interne. Le Capeps externe aura lieu les 29 et 30 novembre, l'interne le 30 janvier. L'agrégation externe se déroulera du 20 mars au 5 avril et l'interne du 24 au 27 janvier. Enfin le concours de CPE  externe se déroulera les 3 et 4 novembre. Plusieurs experts et syndicats ont demandé que les épreuves d'admissibilité aient lieu en fin de M1 afin de faire de l'année de M2 une vraie année de formation professionnelle. Celle-ci est actuellement sacrifiée.

Prof des écoles

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Premier concours interne prof des écoles

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Concours prof des écoles privé

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Prof des écoles privé

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JOR[...]

Agrégés

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Capeps

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Capet et Capes

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

Caplp

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]

CPE

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=J[...]

Cafep et CAER

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[...]


La VAE entre officiellement dans les concours internes

Annoncée par le Café le 4 avril, l'épreuve d'admissibilité des concours internes portera sur un dossier de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle selon un arrêté publié au Journal officiel du 3 mai. Sont concernés le Capes interne, le Capet, le Caplp et le concours des CPE. Pour chaque concours, l'arrêté définit précisément le contenu du dossier et de l'épreuve. "Cette nouvelle épreuve, qui existe aujourd’hui pour d’autres concours d’encadrement ou administratifs (IA-IPR, IEN, Saenes,etc.), permettra aux candidats aux concours internes enseignants (s’ils ont exercé 3 ans au cours des 6 dernières années) de valoriser l’expérience et la compétence professionnelles acquises dans l’exercice de leurs fonctions", avait déclaré le ministère.

Au J.O.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=[...]

L'Expresso du 4 avril

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/04[...]


Les profs du privé reconnus aptes à concourir

Pas besoin de master pour se présenter aux concours d'enseignement internes et externes pour les enseignants du privé. Un arrêté publié au Journal officiel du 14 mai leur reconnaît le même avantage qu'aux enseignants titulaires du public.

L'arrêté du 3 mai 2011

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JOR[...]

L'arrêté du 31 décembre 1999

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFT[...]


Listes d'aptitude des profs du privé

Le B.O. du 28 avril publie trois notes précisant les conditions à remplir pour s'inscrire sur les slistes d'aptitude des agrégés, des certifiés et profs d'EPS et sur la lsite exceptionnelle des PLP et profs d'EPS. Pour autant le nombre de postes est parfois ridicule. Ainsi 12 postes pour toute sles diciplines pour l'agrégation.

Agrégation

http://www.education.gouv.fr/cid55876/menf1104046n.html

Certfiés, EPS

http://www.education.gouv.fr/cid55877/menf1104191n.html

Liste exceptionnelle

http://www.education.gouv.fr/cid55878/menf1104139n.html



Stagiaires : La circulaire d’affectation est parue


Annoncée par le Café le 18 mai, la circulaire d’affectation des enseignants stagiaires et publiée au Bulletin officiel du 20 mai. Elle n’apportera pas à ces nouveaux enseignants la formation professionnelle dont ils ont besoin.


S’agissant du premier poste d’affectation, la circulaire prévoit que, pour les enseignants du premier degré, « les écoles les plus difficiles et les postes spécialisés seront évités de même que l'attribution des classes les plus délicates (cours préparatoire par exemple). Dans le second degré, vous veillerez à ce que l'emploi du temps des fonctionnaires stagiaires corresponde à deux niveaux d'enseignement au maximum afin de limiter le nombre de préparations de cours ».


 « Un accueil destiné à l'ensemble des enseignants stagiaires sera mis en place », annonce la circulaire. Mais celle-ci ne durera que 5 jours. Par la suite, le texte décrit les formations destinées aux nouveaux enseignants mais sans leur accorder de décharge. Ainsi, dans le premier degré, «  la formation comportera, de préférence, des stages ou des modalités d'accompagnement filés le premier mois et sera suivie d'un ou de deux stages groupés qui se dérouleront pendant l'année scolaire. .. La formation des fonctionnaires stagiaires du second degré comprendra des stages filés et groupés d'une à deux semaines. Afin de faciliter l'organisation des stages filés, il convient de prévoir la libération, par discipline, d'une journée ou d'une demi-journée dans l'emploi du temps ». Chargés de cours à préparer, les nouveaux enseignants devront encore prendre sur leur temps libre pour cette formation.

La circulaire

http://www.education.gouv.fr/cid56122/menh1108044c.html

Sur le Café

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/05[...]



Sur le site du Café

Par fjarraud , le samedi 28 mai 2011.

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