Bac pro : Vers une nouvelle voie d'accès à l'enseignement supérieur ?  

Par François Jarraud



Révolution dans l'éducation nationale ! Le CREN publie une intéressante étude de Pierre Yves Bernard et Vincent Troger sur les motivations des élèves et des familles présents en bac professionnel depuis la réforme des 3 ans. Selon elle, le bac professionnel pourrait cesser d'être une filière destinée aux "éclopés de l'Ecole" pour devenir une voie choisie vers l'enseignement supérieur technologique. Ce qui bouleverse la tradition historique du système éducatif français.

 

Le travail de V Troger et PY Bernard utilise les réponses de 598 elèves de L.P. à un questionnaire sur les choix d'orientation. Les résultats sont significatifs :  87% de ces élèves ont demandé en premier choix une orientation vers un bac pro et 81% sont satisfaits e leur orientation. 59% déclarent choisir le bac pro pour accéder à un BTS. " Dés lors, le bac pro en trois ans constituerait une sorte de compromis entre l'inappétence scolaire des enfants et l'ambition scolaire des parents", soulignent les auteurs. "Les contenus professionnels enseignés paraissent moins rébarbatifs aux jeunes et leur ouvrent éventuellement des perspectives d'études qui leur paraissent compatibles avec ce qu'ils pensent être leurs compétences, tandis que l'égalité symbolique avec les autres filières de lycée et l'espoir de poursuite d'études qui y est associé rassurent leurs parents.. Le LP ne serait plus utilisé exclusivement comme une filière de consolation pour les éclopés du collège unique, mais il serait aussi choisi par des publics majoritairement populaires en raison de contenus de formation correspondant mieux à leur rapport au savoir et dans l'optique d'une accession au baccalauréat et à différentes formes d'enseignement supérieur, principalement technologiques."

http://www.cren-nantes.net/IMG/pdf/NotesCREN-no3.pdf

 

Professionnel : Le Snuep et le Snetaa contre les réformes

Le Snuep FSU dénonce "une promotion de l'apprentissage qui se fait dans un contexte de suppressions massives de postes dans l'enseignement professionnel". Le syndicat s'oppose à deux projets de décrets qui modifieraient le financement par la taxe d'apprentissage et diminueraient la durée minimale d'expérience des maîtres de stage. Proposés pour faciliter el développement de l'apprentissage ces textes ont été rejetés majoritairement par le CSE. Le Snetaa s'oppose au projet d e fusion des deux diplômes de bac pro secrétariat et comptabilité "suspecté de suppressions de postes".

 

Les régions revendiquent un rôle plus important dans l'enseignement professionnel

Les régions vont-elles manger l'Etat ? L'Assemblée des régions de FRance vient de publier un projet de Décentralisation II qui leur transmettrait la responsabilité de l'enseignement professionnel et agricole. "Alors qu'il n'en a plus les moyens financiers, l'Etat continue à vouloir être partout, même dans les domaines qui nous ont été transférés. Les collectivités locales ne sont pas les services extérieurs de l'Etat. Il faut repenser le partage des rôles, les clarifier", affirme ce document selon Les Echos. L'ARF demande notamment  le transfert complet de la compétence qu'exerce l'Etat sur les lycées professionnels et agricoles. Celui-ci renoncerait également à intervenir dans l'apprentissage et la carte des formations professionnelles.

Article des Echos

http://www.lesechos.fr/journal20110413/lec1_collectivites_[...]

 



Sur le site du Café

Par fjarraud , le samedi 28 mai 2011.

Partenaires

Nos annonces