Sarkozy pour l'enseignement professionnel sans profs 

Par François Jarraud



Les L.P. pourraient fournir le gros des suppressions d'emploi. En visite à Nice le président de la République a demandé à Luc Chatel de "réfléchir à la possibilité de rendre obligatoire l'alternance lors des dernières années de préparation au bac professionnel et au CAP".


Il s'agit pour l'Elysée d'atteindre le cap fixé de 800 000 alternants en 2015. Mais cette mesure aurait aussi un effet sur l'emploi enseignant. Nicolas Sarkozy a vanté "le bilan très positif" de la réforme de l'enseignement professionnel, ayant conduit 40 000 jeunes supplémentaires à devenir bacheliers. Le nombre d'élèves en CAP aurait aussi augmenté (+ 120 000).


22=10 rue du Faubourg Saint-Honoré. La présidence est nettement moins crédible quand elle nie le haut niveau du chômage des jeunes en France. Quand les statistiques officielles annoncent 22%, l'Elysée préfère lire 10%. "Plus de la moitié des jeunes sont inactifs vu qu'ils font des études" affirme sans rire le communiqué élyséen, par conséquent le nombre de chômeurs doit être recalculé et le taux réel serait de 10% au niveau européen. C'est une nouvelle avancée dans la définition de la population active et du chômeur...


Les chefs d'établissement du Snpden des Alpes maritimes ont aussi critiqué la visite présidentielle en rappelant que "la réduction des moyens e fait principalement au détriment des établissements dont les élèves sont le splus en difficulté, le nombre de sorties sans diplôme ne diminue pas et l'école française est au dernier rang des pays développés pour son incapacité à gommer les inégalités sociales".

Dossier Elysée

http://www.elysee.fr/president/les-dossiers/emploi/trava[...]



Les propos présidentiels inquiètent

La Cgt rebondit aux propos de Nicolas Sarkozy à Nice le 18 octobre. " Si cela se concrétise, cela serait une remise en cause majeure des  lycées professionnels", note la CGT. " Aujourd'hui, la volonté du président de la République est de diminuer  le coût de l'enseignement professionnel et de privilégier, pour des raisons autant économiques qu'idéologiques, la formation en apprentissage par rapport à la formation sous statut scolaire". Le syndicat rappelle que ces lycéens ont déjà des stages en entreprise. "Il est déjà difficile de trouver, en nombre suffisant, les entreprises pouvant  assurer dans des conditions pédagogiques satisfaisantes l'accueil des élèves. Exiger la  signature d'un contrat d'apprentissage, c'est-à-dire un contrat de salarié, pour  l'obtention du Bac pro ou du CAP, reviendrait à écarter une grande partie des élèves de ces  formations et favoriserait la discrimination".


Pour la Fcpe, ce que veut N Sarkozy c'est "supprimer une année supplémentaire en bac pro... Les objectifs imposé&s par le gouvernement servent d'alibi à la suppression des moyens consacrés à l'enseignement professionnel". Le Se-Unsa estime "qu'une telle mesure remettrait en cause l'existence même de nombreux lycées professionnels". Il souligne aussi que l'apprentissage , du fait de pratiques discriminatoires, écarte une partie des élèves. Le Snuep estime que le taux d'insertion à moyen terme en apprentissage n'est aps plus élevé qu'avec un autre cursus.

Communiqué Se-Unsa

http://www.se-unsa.org/spip.php?article3920  

Fcpe

http://www.fcpe.asso.fr/index.php/actualites/item/243-banon-[...]

Communiqué CGT

http://www.unsen.cgt.fr//index.php?option=com_content&task[...]



Sur le site du Café

Par fjarraud , le vendredi 21 octobre 2011.

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