Bonjour,
Je suis formatrice à l'ESPE depuis 6 ans sous le statut de PRAG et docteure en histoire) et la remarque selon laquelle les formateurs sont des universitaires coupés du terrain ne peut être généralisée puisque je peux justifier de 29 années de classe dont 19 en REP+ (auparavant ZEP, RAR et ECLAIR). Ma situation n'est pas unique et de nombreux enseignants ESPE ont un passé plus ou moins long d'enseignants de terrain.
Quant aux pratiques, je peux vous affirmer qu'elles sont éclairées par les recherches en éducation, nous-mêmes sommes engagés dans des recherches auxquelles nous associons nos étudiants.
Ce qu'il faudrait réellement améliorer c'est un travail collaboratif entre les enseignants ESPE et les enseignants en poste dans le primaire et le secondaire. Mais pour cela il faudrait imaginer un espace et un temps de réflexion, de partage et de co construction.
Opposer les personnels n'a jamais permis de régler les difficultés. Des décisions simples pourraient pourtant permettre une meilleure formation comme les co interventions des enseignants débutants. En début d'année, les accompagner dans leurs pratiques en étant à 2 dans les classes. Ne pas affecter les enseignants du premier degré sur des doubles niveaux, limiter le nombre d'élèves dans leurs classes (comment gérer une moyenne section à 28 élèves ?) et en matière d'innovation pédagogique, faire équiper toutes les écoles en matériel numérique et ne pas laisser des classes sans vidéo projecteur et sans connexion internet par exemple.
Christine Faller, ESPE de Nice

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De : fjarraud
Publié : jeudi 20 juin 2019 11:03
Objet : Talis : L'OCDE demande une autre formation pour les enseignants