La bataille des rythme scolaires entre dans une nouvelle étape avec la revendication du Snuipp le 25 octobre pour la fin des cours à 15h30. " A ce jour, en proposant encore des temps d’école jusqu’à 16 H 00 voire 16 H 15, en matière d’allègement de la journée scolaire, qui peut penser que les enfants en tireront profit ? Finalement, avec à peine une demi-heure d’école en moins par jour, on peine à voir la grande amélioration pour les enfants comme pour les enseignants. Ce scénario ne répond pas aux ambitions fixées. Pour nous, il n’est absolument pas concevable !", écrit le Snuipp.

La question se pose après les choix faits par F Hollande au début d'octobre. Le président a décidé que la journée ne compterait pas plus de 5 heures de cours et que les enfants seraient encadrés jusqu'à 16h30. Le passage de 6 heures (actuellement) à 5 heures de cours devrait ramener la fin des cours à 15h30, une forme de compensation pour les enseignants astreints à travailler le mercredi matin. Mais cette solution impose une charge aux communes qui devraient encadrer tous les enfants durant au moins une heure.

Lors des négociations, V Peillon a proposé de faire faire une demi heure de cet encadrement par les enseignants ceux ci devant 5h30, et non 5h, par jour. Les collectivités locales ont répondu en proposant d'allonger la pause méridienne à 2heures ou 2heures 30 ce qui supprimerait pour elles les frais de cet encadrement. C'est dans cette perspective que le Snuipp renvoie la balle en invitant les collectivités locales a prendre en charge la totalité du soutien périscolaire.

Si chaque camp met en avant l'intérêt supérieur de l'enfant, l'enjeu financier n'est pas négligeable. Le bon équilibre aurait pu être trouvé grâce à un apport financier d el'Etat. Mais l'éducation nationale a engagé cette réforme sans moyens propres pour soutenir les communes pauvres ou compenser le travail enseignant. V Peillon a évoqué un fonds de péréquation ou de compensation qui reste à construire.

François Jarraud

Communiqué