A l’épreuve de français du Baccalauréat professionnel, les candidats ont été invités à plancher sur l’objet d’étude « La parole en spectacle ». Etaient à confronter deux extraits de romans (« Le Manuscrit de Port-Ebène » de Dominique Bona,  « Germinal » d’Emile Zola) et une photo de Martin Luther King lors de son célèbre « I have a dream ». Le sujet d’écriture portait sur les discours à caractère politique : « Selon vous, une parole pour convaincre dans la défense d’une cause politique est-elle plus efficace quand elle est portée avec fougue ou quand elle est dite posément ? »

Laurence Juin, enseignante au Lycée professionnel Doriole de La Rochelle, juge, avec plusieurs collègues, le sujet « cohérent avec l'objet d'étude traité ». Elle considère que « le texte et l'image forment un corpus de qualité. » Une nouveauté apparaît : « pour la première fois, on demande à l'élève de mettre en relation étroite une image et un texte. Le texte est au service de l'image ». Quelques réserves sont émises : « Il n'y a pas de question spécifique sur le texte 1: ça nous a surpris et un peu gênés. Une analyse du texte aurait été intéressante. Les questions manquent peut être de précision. Par exemple, la question 2. Attend-on de l'élève qu'il relève les procédés d'écriture ? Nous sommes partagés sur la réponse attendue. »  Une inquiétude est aussi exprimée : « Nos élèves manquent de maturité intellectuelle pour réussir à développer des réponses fournies et poussées. Nous déplorons ce problème depuis la réforme du bac pro en 3 ans : ils sont plus jeunes (il y a moins de redoublement au collège) et ont une année d'étude en moins (3 ans de bac pro au lieu de 2 ans de BEP + 2 ans bac pro). » Le travail d’écriture proposé paraît pertinent, car « cohérent et assez précis » : « on ne devrait pas tomber sur des écrit d'élèves « bateau » et sans corps. »

JM Lebaut

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