Réforme du collège : Les syndicats dans l'attente des grilles horaires 

Si la réforme du collège suscite de l'intérêt et même du soutien chez certains syndicats, tous sont conscients que l'on n'est qu'au début de négociations sur la mise en oeuvre concrète de la réforme.

 

Interrogée par le Café pédagogique, Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu, premier syndicat du secondaire, juge que "le projet reste encore vague tant qu'on n'a pas les grilles horaires des disciplines". "Les enseignements interdisciplinaires ne posent pas problème tant qu'on maintient les horaires des enseignants", précise-t-elle. "Que dans le cycle 4 il y ait la possibilité qu'une partie des horaires donne lieu à des enseignements complémentaires, pourquoi pas ? Il faut garantir aux enseignants que leur horaire ne diminue pas". F Rolet s'interroge sur les recrutements envisagé spar el ministère. "Pour la LV2 on sait qu'il y a des difficultés à recruter en langues, en anglais et en allemand par exemple. Je ne suis pas sure que le ministère trouve les enseignants pour assurer ces heures". Quant à relever le niveau de tous les collégiens, "il faudrait des mesures plus volontaristes sur la carte scolaire et l'éducation prioritaire".

 

"Ce qui nous plait surtout c'est l'initiative laissée aux équipes pédagogiques", confie Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen Cfdt. "C'est cela le plus utile. Rapprocher les décisions pédagogiques du terrain pour être au plus près des difficultés des élèves c'est une bonne carte pour l'Ecole". Il signale un autre "verrou" soulevé par la réforme : "le fait de raisonner en terme de socle commun, de savoir quelles compétences on vise. Si on est clair là dessus on est plus efficace dans son travail". La difficulté que le ministère va devoir affronter c'est l'accompagnement de cette autonomie. "La mise en oeuvre suppose un travail particulier des enseignants. Ce n'est aps qu'une question de formation. C'est un vrai travail qui devra être fait dans les établissements de coordination et de pilotage. Le ministère a un outil pour reconnaitre ce travail : ce sont les indemnités de mission qui peuvent être données aux coordonnateurs. Il va falloir que le ministère y mette les moyens nécessaires".

 

François Jarraud

 

Par fjarraud , le mercredi 11 mars 2015.

Commentaires

  • thais8026, le 11/03/2015 à 12:17
    Avec le manque d'enseignants, l'enseignement interdisciplinaire va se traduire par juste un ajustement des services comme pour l'AP au lycée.
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