Collège : L'intersyndicale "met en débat" une journée de grève 

Alors que l'affrontement politique sur le collège s'est prolongé le 21 mai, la décision de l'intersyndicale (Snes, Snalc, FO, Sud, Cgt) hostile à la réforme était vivement attendue. Tout en dénonçant "les manoeuvres de récupération politiciennes", l'intersyndicale a amorcé le 21 mai une certaine désescalade dans le conflit qui l'oppose au gouvernement. Elle renvoie la question aux enseignants avec dès le 4 juin une journée de mobilisation.

 

Journée de mobilisation le 4 juin

 

Alors que le 19 mai, le Snalc appelait à la grève du brevet, l'intersyndicale Snes, Snalc, FO, Sud, Cgt a finalement décidé le 21 mai de ne pas appeler à des actions les 25 et 26 juin. Le communiqué commun annonce "une nouvelle journée nationale de mobilisation dans tous les collèges" le 4 juin avec des rencontres avec les parents et des heures d'information syndicale. Interrogé à la sortie de la réunion, Julien Plaisant, mandaté par Sud Education,  nous dit que les modalités de cette journée seraient définies localement.

 

Une journée de grève nationale en juin sera "mise en débat", annonce le communiqué. Selon Julien Plaisant elle pourrait intervenir vers le 11 juin. Mais "la question du brevet n'est pas à l'ordre du jour". L'intersyndicale semble donc décidée à ne pas mettre l'examen en danger sauf si le terrain l'exigeait.

 

Une pétition intersyndicale

 

L'intersyndicale rappelle "qu'il est illusoire d'espérer mettre en oeuvre une réforme contre les professionnels". Elle invite les enseignants à signer une pétition en faveur de l'abrogation du décret publié le 20 mai. L'intersyndicale refusera de discuter des modalités d'application de la réforme, alors que la ministre l'y invite.

 

Julien Plaisant souligne d'autres points apparus lors de la réunion. "On s'est mis d'accord sur le constat que la grève est majoritaire dans les collèges et sur le mépris ressenti par les collègues. Il y aura un boycott de certaines instances nationales type CSE, CTM, puisque le dialogue n'existe pas avec la ministre", annonce-t-il.

 

François Jarraud

 

Pétition intersyndicale

 

 

 

Par fjarraud , le vendredi 22 mai 2015.

Commentaires

  • vedantydv123, le 10/07/2019 à 12:25
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  • Delafontorse, le 25/05/2015 à 22:53
    Maintenant que la FCPE a dégagé son Président, Paul Raoult, auteur de la déclaration suivante : ""Les ensei­gnants sont là au ser­vice des enfants comme la cais­sière est là au ser­vice des clients", les parents d'élèves vont peut-être enfin commencer à y voir clair et s'associer aux professeurs pour défendre l'école publique contre la Nième réforme néolibérale destinée à aggraver les inégalités scolaires et casser le secteur public d'enseignement afin de transformer au bout du compte l'éducation en grand marché de la vente privée de produits éducatifs. La déclaration de ce Raoult est on ne peut plus claire quant à la nature consumériste et mercantile des projets qu'il a voulu promouvoir en soutenant la réforme du collège de madame Belkacem. 

    Les parents d'élèves et leurs enfants ont financièrement et culturellement tout à perdre dans les attaques néolibérales répétées depuis bientôt 35 ans contre l'Ecole et l'Université. 

    Et ici, il faut bien se rendre compte de l'étendue de la corruption néolibérale dans le secteur public, et notamment le secteur public d'enseignement. Corruption est bien le mot, et il n'est plus question de se gaver d'euphémismes. Il y a bien des responsables publics, politiques, syndicaux, médiatiques et associatifs, littéralement achetés par les intérêts privés qui cherchent à se pousser du col dans l'espérance des immenses profits futurs réalisés sur la casse de l'Ecole et au bout du compte sur le dos des familles. A ce titre, la dernière entreprise de corruption est évidemment en lien avec la Refondation de l'Ecole, qui n'est ni plus ni moins que corruption aussi, une corruption morale ici, des principes mêmes de l'Ecole publique puisqu'il s'agit explicitement et tout à fait cyniquement de s'attaquer - et de s'attaquer autoritairement, comme on vient encore de le voir- aux fondements de cette dernière. 

  • Viviane Micaud, le 22/05/2015 à 09:02
    Le point d'achoppement est le pouvoir d'arbitrage donné au chef d'établissement. La ministre ne peut pas céder sur ce point, car c'est ce qui permettra l'efficacité de la réforme: la possibilité au sein d'un collège de choisir collectivement ce qui pourra aider les enfants ayant un besoin particulier. C'est ce que veut pas le SNES car les enseignants auront moins besoin de passer par lui.
    • thais8026, le 22/05/2015 à 14:33
      Le conseil pédagogique n'a qu'un avis consultatif et ses membres sont choisis par le chef d'établissement. De plus, il n'y a pas que le SNES qui est contre. On peut dire que tous les syndicats sont contre sauf deux.
    • kiddy, le 22/05/2015 à 13:35
      le principal aura le dernier mot en conseil pédagogique, le choix ne sera donc pas tout à fait collectif. Je suis persuadé que cette autonomie va mettre le personnel en concurrence (quelle matière ne voudrait pas de groupes allégés?). De plus j'ai vu de  très bon principaux comme de très mauvais, j'ai déjà subit dans la passé les conséquences d'une DGH mal gérée, de penser à ce que ces principaux pourront faire avec cette réforme me rend très inquiet pour certains collègues, cela représentera peut être que "quelques cas" mais je ne peux m’empêcher de penser que de mettre en places quelques garde fous était tout à fait possible.

      et le SNES n'est pas une personne, la plupart de ces adhérents sont contre le pouvoir qui sera laissé au principaux, le SNES représente leurs visions de la réforme. 
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