EPS : Les 12 heures du rugby féminin : Une belle réussite ! 

200 filles environ se sont réunies le 17 mars au Lycée International de Valbonne (06) autour de l’activité rugby. Nous avons interrogé Marc Soriano, professeur EPS et organisateur de cette manifestation labélisée ASEU, (Année du sport de l’école à l’université) qui a réussi le pari de faire jouer dans la même journée des écolières, des collégiennes, des lycéennes et des universitaires.

 

Quelle a été l’organisation de cette journée ?

 

Le matin était consacré aux 55 collégiennes des deux collèges de Valbonne ayant déjà participé à un cycle de rugby en EPS.  A l’heure de la pause méridienne, nous avons accueilli une quarantaine de filles de CM2, encadrés par les ETAPS (éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives) de la ville et quelques professeurs EPS. Nous avons terminé la journée par l’organisation d’un tournoi lycéennes-universitaires où une centaine de filles (8 équipes) se sont affrontées.

 

Quels étaient les objectifs de cette journée ?

 

L’objectif de cette journée était de rassembler des filles de tous âges autour de l’activité rugby, avec des objectifs de promotion (écoles primaires), de développement (collégiennes ayant vécu un cycle de rugby en EPS) et de compétition (lycéennes et universitaires).

 

Pourquoi le rugby féminin, pourtant dans un département où cette activité n’est pas culturelle ?

 

Tout d’abord au plan technique, le rugby est l’activité la accessible à aborder pour les débutants. En ajustant les règles, les filles peuvent jouer tout de suite. C’est effectivement une activité assez méconnue de nos filles. C’est une opportunité pour elles de rencontrer une activité peu courante dans notre secteur, bien que l’on constate une progression assez importante des cycles rugby depuis quelques années.

 

Je parie également sur l’émancipation des filles autour de cette activité. En effet, les filles ne sont pas habituées aux activités de combat et aux activités collectives. L’idée est qu’elles soient capables de s’affranchir des modèles masculins et des modèles culturels familiaux qui les orientent davantage vers des activités comme la danse ou l’équitation par exemple.

 

Les retours des parents, suite aux cycles EPS, aux activités proposées à l’UNSS ou dans le cadre de cette manifestation sont très positifs, dans la mesure où nous proposons des activités adaptées à chacune. C’est une activité où elles prennent du réel plaisir !

 

Dans quel cadre ces « 12 heures du rugby féminin » ont-ils été organisés ?

 

Plusieurs cadres nous ont permis d’organiser cette journée. Tout d’abord « Planète Ovale », qui est une convention quadripartite entre le Ministère de l’Education Nationale, l’UNSS, le Ministère de l’agriculture et la Fédération Française de Rugby. Nous nous sommes inscris dans l’axe « promotion du rugby féminin » pour présenter ce projet. Cela nous a permis de financer le transport des différentes équipes.

 

Nous avons également été labélisés par l’ASEU (Année du sport, de l’école à université), qui nous incitait à faire du lien au sein d’un même bassin, celui de Sophia-Antipolis en ce qui nous concerne.

 

J’ai donc choisi cette manifestation pour répondre aux deux cadres en même temps. J’avais également un troisième objectif pour ces 12 heures à travers l’organisation de la manifestation par la section sportive du Lycée : l’arbitrage, l’organisation des terrains etc.

 

L’Année du sport de l’école à l’université ? Comment avez-vous présenté votre projet ?

 

Le projet devait être présenté sur une plateforme internet dédiée. Nous n’avons pas eu d’aide financière particulière, mais le droit d’utiliser le logo.

 

Sans financement, était-ce vraiment important d’être labélisé ?

 

J’aurais probablement pu me passer de cette labélisation. D’un autre côté, ça nous a aussi permis d’instituer officiellement cette opération qui me semble très intéressante non seulement pour les élèves, mais aussi par le fait qu’elle permet la rencontre de plusieurs acteurs locaux, scolaires, universitaires et sportifs.

 

Pour terminer, quel bilan tirez-vous de cette journée ?

 

Les retours des élèves participantes sont très positifs. Des Jeunes Officiels (élèves arbitres) ont officiés toute l’après-midi. L’organisation du tournoi l’après-midi montre également que nous sommes capables dans notre département de faire jouer scolaire et universitaires ensemble, sans écarts significatifs de scores.

 

Nous avons également formé sur deux demi-journées les ETAPS de la ville de Valbonne. Nous pensons que ces formations leur permettront d’investir cette activité dès l’école primaire.

 

Par Antoine Maurice et Benoît Montégut

 

 

 

 

 

 

 

Par fjarraud , le vendredi 25 mars 2016.

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