Ce sont deux visions de l'intégration des immigrés que proposent l'Insee et l'Ined. Le premier évoque sa répartition, inégale, sur le territoire. Le second traite des difficultés d'insertion des immigrés  subsahariens en France. Pour l'Ined elle tient plus aux discriminations et aux réglements qu'aux personnalités des migrants. Pour eux, l'insertion c'est en moyenne une décennie d'insécurité.

L'Insee et l'Ined publient des études sur l'immigration en France. L'insee montre une répartition inégale des 5.7 millions d'immigrés en France avec une concentration plus forte sur les grands pôles urbains et spécialement l'Ile de France. A noter que l'immigration européenne est mieux répartie sur le territoire national.

L'ined, dans Population et sociétés n°533 de mai 2016, s'intéresse à l'intégration sociale des immigrés subsahariens. Selon l'ined, " la moitié des femmes immigrées originaires d’Afrique subsaharienne n’ont accédé à un premier titre de séjour d’au moins un an que lors de la troisième année de leur présence en France, et la moitié des hommes immigrés seulement lors de la quatrième année. L’accès à un logement personnel a été un peu plus rapide : lors de la deuxième année pour 50 % des femmes et lors de la troisième année pour 50 % des hommes... Au total, six à sept ans après leur arrivée en France, la moitié des migrants d’Afrique subsaharienne n’ont toujours pas les trois éléments d’installation que sont un titre de séjour d’au moins un an, un logement personnel, et un travail. Au bout de onze à douze ans, c’est encore le cas d’un quart d’entre eux. Cette longue période de précarité après l’arrivée en France tient plus aux conditions d’accueil (longueur du processus de régularisation, marché du travail segmenté, discriminations) qu’aux caractéristiques individuelles des arrivants".

Insee Première

Comment mesure t-on la population étrangère et immigrée

Population et sociétés