Valentina Castillo Munoz : Créativité et continuité pédagogique en espagnol 

A quoi tient la réussite d’une séquence pédagogique durant le confinement ? Professeure d'espagnol au lycée Emile Roux de Confolens (Charente), Valentina Castillo Munoz présente sur le site académique de Poitiers 3 séquences qui ont permis de garder la motivation des élèves. C’est l’occasion de lui demander les règles du succès durant le confinement. Et leur lien avec ce qui s’est fait avant le confinement…

 

 « Je partage ici trois séquences commencées avant le confinement qui ont donné lieu à différents types de productions de la part des élèves qui témoignent de leur créativité. Des activités qui ont permis non seulement de conserver leur motivation (pour une bonne partie d’entre eux) pendant cette période difficile mais aussi de valoriser leur travail », écrit Valentina Castillo Munoz sur le site académique de Poitiers. C’est l’occasion de revenir sur cette période inédite mais pour autant qui peut se reproduire.

 

Parmi les 3 séquences évoquées dans cet article, laquelle a le mieux marché ?

 

Si je dois n’en garder qu’une ce serait celle sur l’égalité homme femmes. Elle a amené les élèves à de bonnes productions.

 

C’est pourtant un sujet très classique, que les élèves ont probablement déjà croisé en cours d’espagnol… Comment fait-on pour que les élèves s’y investissent ?

 

C’est une séquence hybride, commencée avant le confinement et que les élèves ont du continuer à travailler pendant le confinement. Ce qui a été apprécié par les élèves c’est la liberté donnée dans leur création. Faire appel à leur créativité durant cette période était nécessaire.

 

Quand le confinement est arrivé on avait déjà menée la réflexion en classe. Il restait la production. Les élèves ont réalisé plusieurs types de production : émission de radio ou vidéo. Certains ont entrainé leur famille dans la réalisation vidéo.

 

Comment fait-on pour faire réaliser cela en plein confinement ?

 

Le confinement ajoutait un défi. Mais finalement 38 élèves sur 40 ont fait le travail demandé. Pour la plupart les élèves étaient déjà entrainés à utiliser les outils numériques nécessaires avant le confinement. Il ne restait plus qu’à aller chercher chez eux leur talent créatif.

 

Qu’est ce qui a marché durant le confinement ?

 

Il n’y  a pas de recette miracle. Si avant le confinement on avait du mal à travailler avec un groupe d’élèves ça ne s’est pas arrangé avec le confinement. L’ambiance de classe avant le confinement est déterminante. Le confinement a juste rendu les choses plus compliquée.

 

Mais mener des projets motive davantage les élèves. Un autre levier est de se servir des projets pour communiquer avec la communauté scolaire en les exposant de façon virtuelle.

 

Ce qui a été fait avant le confinement est déterminant pour le confinement ?

 

Je pense que oui. C’est pourquoi on ne peut pas faire de distanciel toute l’année. Il faut bien connaitre les élèves pour garder la motivation durant un confinement. Il faut aussi que les élèves, comme les enseignants connaissent bien les outils utilisés. Et qu’ils soient préparés pédagogiquement à leur usage. Durant le confinement on a fait tout ce travail petit à petit.

 

Propos recueillis par F. Jarraud

 

Les 3 séquences

 

 

 

Par fjarraud , le jeudi 02 juillet 2020.

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