Le rapport du comité de consultation sur les maths 

Réuni par JM Blanquer pour travailler sur la place des maths dans le lycée général et technologique, le comité de consultation sur la place des maths a remis le 21 mars son rapport à JM Blanquer. Sans surprise, ses propositions sont conformes à ce qui a fuité. "L’enseignement scientifique de la classe de première, d’une durée hebdomadaire de 2 h, est renommé enseignement scientifique et mathématique (ESM). Il est porté à 3 h 30 ou 4 h par semaine, avec l’ajout d’1 h 30 ou 2 h de mathématiques dont l’enseignement est suivi en 2022-2023 par les élèves qui n’ont pas pris la spécialité mathématiques. À cette fin, un programme de « mathématiques pour tous » est déployé, qui doit permettre à tous les élèves de maîtriser en fin de première aussi bien les techniques mathématiques de base que les outils indispensables à la compréhension et la modélisation élémentaire des phénomènes quantitatifs, qu’ils relèvent des statistiques, des probabilités ou de l’analyse. Parallèlement, le programme d’enseignement scientifique de première est retouché, afin d’y redonner aux mathématiques la place de langage commun des sciences, en écartant les situations mathématiques artificielles et inutilement complexes, et en revisitant les thématiques actuelles du programme. L’évaluation de l’ESM dans le contrôle continu de la classe de première permet la prise en compte des mathématiques dans le calcul final du baccalauréat". L'enseignement scientifique de terminale resterait à 2 heures.  Selon JM Blanquer ces propositions vont être soumises au Conseil supérieur des programmes. Mais il ne fait guère de doute que le ministre leur est favorable  dans la mesure où elles évitent de toucher à la structure de sa réforme. Les associations mathématiques y sont par contre hostiles. Le 16 mars,, M Guenais, vice présidente de la Société mathématique de France, nous mettait en garde contre une proposition de ce genre : "Il n'y a pas d'issue pour la prochaine rentrée. Toutes les annonces qui pourraient être faites à ce sujet seraient électoralistes. En effet nous n'avons pas de programme pour des maths dans un éventuel tronc commun ou pour des options. D'autre part les dotations horaires des établissements ont déjà été envoyées. S'il devait y avoir des annonces augmentant la part des maths elles seraient marginales. Les problèmes que nous rencontrons sont liés à la structure de la réforme. Il faut créer un nouvel enseignement, rééquilibrer les disciplines du tronc commun. On peut s'interroger par exemple sur un bac de maths en 1ère comme il y a un bac de français. Tout cela mérite réflexion. Il faut du temps."

 

Le rapport

 

 

Par fjarraud , le mardi 22 mars 2022.

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