Les codes vestimentaires des écoles et la culture du viol 

"L'application du code vestimentaire conçu pour tous vient encadrer la tenue... des filles. Cela revient à dire qu'il sert à controler le corps des filles dans l'espace public". Rose Moisan-Paquet publie un mémoire consacré aux codes vestimentaires des établissements québécois. Ses conclusions sont sévères. " Je soutiens que les codes vestimentaires des écoles publiques québécoises (re)produisent des inégalités non seulement genrées mais également classisées et racialisées, en plus de s’ancrer dans la culture du viol qu’ils contribuent également à (re)produire. J’avance d’ailleurs que les logiques qui sous-tendent les discours de l’hypersexualisation et qui ont façonné le renforcement des codes doivent se comprendre à la lumière du concept de culture du viol. Les politiques vestimentaires scolaires représentent ainsi à la fois un mécanisme de domination des corps des filles et un dispositif de contrôle répressif de l’expression sexuelle féminine mis en place au nom d’un « regard masculin » essentialisé. Bien que les codes vestimentaires en eux-mêmes, leur application dans les milieux scolaires québécois ainsi le narratif justifiant ces règles et leur application ont des effets discriminatoires, mon analyse souligne également l’agentivité sexo-politique des filles. Ces dernières n’hésitent pas à contester les règles vestimentaires qu’elles jugent à la fois obsolètes et injustes en plus de remettre en question les discours d’intervention du personnel scolaire qui place leurs corps dans une position d’objet de distraction pour le regard masculin. L’agentivité sexuelle et politique des filles s’exprime donc à travers une remise en question critique des politiques vestimentaires scolaires".

 

Le mémoire

 

 

Par fjarraud , le mercredi 25 mai 2022.

Commentaires

Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces