L'approche neurolinguistique en langues : une mauvaise influence 

" Si les neurosciences apportent des connaissances nouvelles sur le fonctionnement du cerveau, la question de savoir comment les relier à l’enseignement-apprentissage des langues reste encore largement en suspens et, en l’état actuel de la recherche, toute tentative de déduire des prescriptions pédagogiques relève clairement d’une imposture, ou plus exactement – mais qui revient au même – d’une posture applicationniste. Toutefois, comme le montre l’exemple de l’ANL, une partie de la communauté didactique, à des fins plus ou moins respectables, semble prête à adhérer à l’idée que les neurosciences peuvent fonder une nouvelle cohérence méthodologique globale, supérieure aux autres parce que plus « récente » et plus « scientifique ». Dans cet article, nous avons souhaité nous inscrire en faux contre cette vision scientiste qui nous semble réductrice et potentiellement nuisible", écrit Emmanuel Antier,  maître de conférences à l’université de Fukuoka, dans un article publié par la revue Recherches en didactique des langues et des cultures (n°19-2). " Sous les atours de la science, l’ANL fonctionne comme une doctrine qui sert les intérêts de ceux qui s’en réclament en les légitimant, d’une part, à condamner tout autre conception méthodologique, et d’autre part, à imposer des pratiques qui peuvent être contraires aux habitudes culturelles des enseignants et des apprenants".

 

L'article

 

 

Par fjarraud , le jeudi 09 juin 2022.

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