« Cette réforme on va la faire avec les enseignants, les parents, les élèves et avec le tissu des entreprises. Associer à la gouvernance du lycée l’entreprise est la clé ». Emmanuel Macron a présenté, le 13 septembre, sa réforme du lycée professionnel (L.P.) depuis le lycée Tabarly des Sables d’Olonne. Le fil rouge de son intervention c’est l’ouverture des établissements scolaires aux entreprises dès le collège. Pour le reste bien des points restent flous. Le président va lancer une révision générale des cartes des formations qui se traduira par des fermetures de filières et la réorientation des enseignants. Mais la mise en place de la réforme dans les établissements reste floue qu’il s’agisse de l’équilibre entre formation générale et stages, fortement revendiqué par E Macron, de la place des entreprises dans la vie des établissements ou des concertations locales qui doivent décider des emplois du temps. Le coup de pied dans la pyramide est annoncé. Reste à préciser ce qui sortira de cette dérégulation générale.

« On a l’impression que l’on doit être devant la télévision tous les soirs pour connaitre la feuille de route du lendemain ». Le SNPDEN, premier syndicat de personnels de direction, marque ses distances avec les annonces d’E Macron qu’il juge toujours tardives. Qu’il s’agisse du calendrier du bac ou de la réforme du lycée professionnel, le syndicat demande de la concertation et des éclaircissements. Il invite même le ministère à faire le bilan de la réforme précédente avant d’en entamer une nouvelle…

Pourquoi est-il si difficile pour une femme, aujourd’hui encore, de se construire sans subir l’oppression masculine ? A fortiori dans un pays comme l’Argentine, fortement marqué par les traditions patriarcales ? La réalisatrice argentine Paula Hernandez, pionnière sur sa terre dans un domaine artistique largement dominé par les hommes, avec cinq films à son actif, a conscience de son privilège. Avec « Los Sonambulos », la cinéaste nous confronte sans ménagement, en installant une atmosphère étouffante et envoutante, aux relations complexes d’une grande famille aisée, ses dysfonctionnements, son caractère toxique, en particulier pour les enfants. Au cours d’une fête dans une vaste propriété en pleine nature, où une traductrice chevronnée, son mari et leur fille de quinze ans, retrouvent autour de la grand-mère d’autres parents proches, la tension constante met en évidence non-dits, conflits latents et agressivité explosive. Nous y voyons surtout de quelle façon, souterraine ou ostensible, le machisme continue à faire des ravages.

Une professeure de français a été poignardée le 13 septembre à la fin d’un cours. L’agresseur,  un élève âgé de 15 ans, a été arrêté. Son mobile reste mystérieux. Ce jeune n’avait posé aucun problème depuis la rentrée. La rectrice s’est rendue sur place et le ministre a manifesté son soutien à l’enseignante. Le lycée général et technologique Malherbe est le plus ancien établissement du département doté de classes préparatoires.

Sur France Bleu

C’est bien de rétablir des maths facultatives en lycée. Mais le collectif maths sciences (Apmep, Udppc, Cfem, Femmes et maths etc.) démontre que le volume d’enseignement de maths a radicalement diminué. « On constate pour les élèves scientifiques depuis la réforme une baisse de 12% du nombre d’élèves suivant 8 h de maths ou plus, passant de 49 000 à 43 000 élèves, une baisse de 50% du nombre d’élèves suivant 6 h de maths ou plus, passant de 200 000 à 100 000, l’apparition de 50 000 élèves scientifiques suivant 3 h de maths ou moins dont 13 000 ne font plus de maths ». Pour le collectif le discours du libre choix est contradictoire avec la promotion des orientations scientifiques et l’information pour suivre des études supérieures scientifiques. « Alors que les besoins en emplois nécessitant une formation scientifique augmentent toutes les assiettes des profils scientifiques diminuent ».

 « A contrario des enseignants et enseignantes chargées d'école (classe unique) qui continuent à être assujetties à 30 heures d'APC, les directeurs et directrices d'école peuvent ne plus assurer les APC », rappelle le Snuipp Fsu. Le syndicat rappelle la loi Rilhac alors que des directrices subissent des pressions. « Les textes sont pourtant sans ambiguïté et le syndicat peut accompagner les personnels en charge de direction qui voudraient faire valoir leurs droits. »

Communiqué

« Malgré les demandes réitérées, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas jugé pertinent de modifier le calendrier des épreuves de spécialité ni même de réduire le nombre de chapitres évaluables mi-mars 2023 : 8 chapitres sont toujours prévus ! », rappelle l’Apses. « Pourtant, l’année dernière, l’enquête menée par l’APSES a montré qu’en décembre, seulement 7% des enseignant·e·s de SES de terminale déclaraient parvenir à tenir le rythme permettant de traiter les 7 chapitres en temps et en heure pour les épreuves prévues mi-mars… L’année débute juste, il est encore temps d’agir collectivement. Nous vous proposons de communiquer rapidement sur les deux chapitres qui seront, selon vous, le plus (mal)traités cette année en terminale, car réalisés à toute vitesse, fin février/début mars. » L’Apses invite les enseignants à renseigner une enquête.

L’enquête

Fin juin, Pap Ndiaye avait annoncé un « plan maternelle » visiblement tourné vers la maitrise du français et des maths et vers une « scolarisation » de la maternelle. Rappelons que l'école française est déjà la championne européenne des fondamentaux à l'école primaire sans que cela ait donné d'excellents résultats. Lors de la rentrée des cadres du 1^er degré, à Paris le 12 septembre, le ministère a donné la parole à des intervenants allant dans ce sens. « En quoi l’école maternelle fait école si l’absentéisme est fréquent, si l’enfant dort en moyenne section et grande section et si l’aménagement des après midis pour les PS demeure » demadait C Gautherot, sous directrice des savoirs fondamentaux à la Dgesco. S. Mazza, professeure en neuropsychologie, défendait la même ligne devant les inspecteurs. « Tous les enfants de PS n’ont pas besoin de sieste ». Alors que le ministre parle « bien être » c’est une toute autre école qui semble se profiler. En juin un projet de l’Institut Montaigne faisait réagir P Garnier dans le Café pédagogique. « "Ce projet d’expérimentation s’inscrit tout à fait dans les réorientations de l’école maternelle définies par le précédent ministère, celles d’une centration sur les seuls apprentissages scolaires « rentables » et plus largement d’une maximisation du temps de l’école maternelle comme un temps d’instruction ». On y est ?

P Garnier

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La revue de l’OCCE publie un important dossier sur la coopération scolaire.Qu’est ce qui est au cœur de cette coopération ? Les apprentissages postule Yves Reuter.  « Le vrai travail » pour Sébastien Pesce, « ce contre quoi s’est construit le système éducatif français ». L’autonomie, répond Yann Duceux. « Apprendre avec d’autres pour apprendre seul », répond S Connac.

Animation & éducation n°289-290

« Cet article s’intéresse aux effets d’une politique de responsabilisation –appelée au Québec Gestion Axée sur les Résultats (GAR)– sur le travail et la reconnaissance du travail des enseignants », écrivent Christian Maroy, Annelise Voisin, Justine Castonguay-Payant et Michel Samy Diatta dans Education et sociétés (2022/2). « S’appuyant sur les travaux néo-institutionnalistes sur la légitimité des politiques publiques et les théories de la reconnaissance, l’article, fondé sur l’analyse d’entretiens menés auprès d’une trentaine d’enseignants et d’agents de direction de six établissements scolaires québécois, analyse la manière dont les enseignants donnent sens à la GAR. Il questionne dans quelle mesure cette dernière affecte les conditions de reconnaissance professionnelle des enseignants et leur vécu à cet égard. L’hypothèse soutenue est que le sentiment de non-reconnaissance des enseignants prend des formes renouvelées sous l’influence du discours de la nouvelle gestion publique. »

Dans Education & sociétés 2022/2

La Cité des sciences et de l’industrie vous invite, du 14 au 23 septembre, au festival « Le métavers dans tous ses états ». Dans l’espace du Carrefour numérique², pendant dix jours, en accès libre et gratuit, la Cité propose aux publics scolaires, aux professionnels et aux familles, d’explorer le métavers. Quels en sont les enjeux ? Pourquoi et comment l’exploiter à l’école ? Quels risques peut-il impliquer ? Ludique et pédagogique, ce festival permet au public de tester ces nouvelles technologies grâce à de multiples ateliers, conférences et démonstrations. Des expériences immersives et uniques sont au rendez-vous. Chaque journée a une thématique particulière,  le mercredi 14 septembre est consacrée à l’éducation.

Le festival « Métavers dans tous ses états »

Métavers et éducation

« La rentrée ne sera pas facile. Beaucoup de pleurs, notamment chez les deux, trois ans… Tu auras vraisemblablement trop chaud et envie de t’enfuir. Eux-aussi. Surveille la porte. Certains ont très bien mémorisé le chemin pour entrer (et sortir) ». Christine Lemoine évoque les premiers jours en PS et MS, les premiers objectifs, la gestion des ateliers. Un texte qui reste indispensable aux débutants.

Sur Maternailes

Le Museum national d’histoire naturelle et Bayard lancent « Curieux de sciences ». Ce podcast ambitionne de faire découvrir et aimer les sciences de la vie, de l’homme et de la Terre, en répondant à des questions d’enfants : pourquoi les hommes préhistoriques dessinaient-ils des animaux ? Pourquoi les girafes ont-elles un long cou ? Ou encore : Qui est apparu le premier, l’œuf ou la poule ? En dix épisodes d’une dizaine de minutes, les jeunes auditeurs de 7 à 12 ans suivent les petits curieux à la rencontre des scientifiques du Muséum. Curieux de sciences parait tous les samedis.

Le podcast

 « Voici de petits épisodes audios courts de 4 minutes pour « faire » de la musique avec des enfants de maternelle et découvrir et expérimenter des notions et savoir-faire musicaux, développer sa concentration et éprouver des émotions et prendre du plaisir dans un univers musical et sonore ».

Sur Maternailes