Sud Education saisit la Défenseure des droits 

Double saisine de la Défenseure des droits par le syndicat Sud Education. Sud dénonce "un détournement de réglementation" et une "sortie de l'état de droit" avec les déplacements dans l'intérêt du service de plusieurs de ses militants. Au vu des sanctions frappant ses militants, le syndicat estime aussi être l'objet de discrimination syndicale.

 

Le dernier cas de sanction est celui de Kai Terada, déplacé de son lycée de Nanterre vers un établissement de Saint Germain en Laye (à 1 heure de distance). Mais il y a eu plusieurs autres cas auparavant. "On est devant un détournement de réglementation", explique Jules Siran, secrétaire fédéral de Sud Education. "Les mutations sont utilisées de façon abusive à des fins de répression antisyndicale". Ainsi l'arrêté de mutation de K Terada ne lui reproche aucune faute. Mais il mentionne qu'il exerce le droit syndical en s'exprimant en dehors des instances de dialogue social. "On veut que la Défenseure dise que c'est une atteinte aux droits syndicaux qui sont constitutionnels", dit J Siran.  Cela a été rendu possible par la loi de transformation de la fonction publique (2018) qui n'impose plus la consultation de la commission paritaire pour ces mutations.

 

Le syndicat saisit aussi la Défenseure pour discrimination syndicale.  Depuis l'arrivée de Blanquer, le ministère "s'acharne" sur les militants Sud Education, estime J Siran. L'arrivée de P Ndiaye n'a rien changé. "On a écrit au ministre", dit J Siran. "Il ne s'est rien passé. Il continue à mener la politique du gouvernement précédent. C'est Macron qui a pris en main les questions éducatives." Une intersyndicale large (Sud, Cgt, FO, Fsu, Snalc, Unsa, Sge, Cfdt) demande une audience en faveur de Kai Terada", rappelle J Siran. Et le syndicat organise le 11 octobre une journée d'action contre la répression.

 

Par fjarraud , le vendredi 07 octobre 2022.

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