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Qaund les élèves apprenent parce qu'ils apprenent aux autres

Braem Fens, enseignant belge, s’est inspiré des « flipping class » pour organiser sa classe, s’en est inspiré pour en inverser le principe. L’idée des flipping class est de proposer les notions à acquérir sous forme de vidéos à consulter à la maison pour consacrer le temps de classe à des mises en activités de l’élève. Braem Fems propose lui à ses élèves de construire des contenus, d’élaborer des vidéos pour expliquer les cours, vidéos destinées aux autres élèves.

Bram enseigne à des jeunes de 11 à 13 ans pour qui la passivité en cours conduit vers l’ennui. La création de vidéos a le double avantage de stimuler leur créativité et de les amener à creuser les notions. En mathématiques, ils élaborent des présentations détaillant les étapes du raisonnement avec un commentaire oral. Leur démonstration ne sera pas celle d’un enseignant, elle emprunte les voies de leur propre raisonnement. Bram Faems énonce comme principe le fait de respecter ce cheminement.

Les élèves travaillent en petits groupes. Bram est là pour les accompagner, répondre à leurs questions, les aider à résoudre les difficultés qu’ils rencontrent, à repérer les erreurs. Soixante vidéos ont été postées sur You Tube, vues 3600 fois. Pour les élèves, le fait que leur travail soit vu est particulièrement motivant et renforce le niveau d’exigence sur leur propre production. Autre résultat de l’initiative : l’acquisition de compétences numériques est renforcée.

Bram Faens évalue la réussite de son projet aux réactions positives de ses collègues. Progressivement, d’autres enseignants proposent le même type d’initiatives. Mettre les élèves en situation d’enseignants, offrir à l’enseignant un rôle d’accompagnement, les relations dans la classe de Bram s’inversent et se complètent.

Le principe des flipping classroom

http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/17805/faut-flipper/

/articles/17805/faut-flipper/

Partagez les étoiles

Anna Galystan enseigne les sciences en Arménie auprès d’enfants de 11 à 12 ans. Elle aime le ciel, les planètes les étoiles et elle a eu envie de partager sa passion avec ses élèves. Elle est même allée plus loin en permettant à sa classe de partager ses découvertes et ses travaux avec d’autres personnes, d’enrichir leurs connaissances par ces échanges impromptus.

Différentes disciplines interviennent dans le projet : l’arménien, les mathématiques, les sciences, les technologies de l’information et de la communication. Différents outils également. Pour explorer le ciel, les élèves utilisent le logiciel worldwide telescope. Ils créent de présentations, des animations, des vidéos pour raconter leurs découvertes. Ils les glissent dans un livre numérique. Aux amis connus et inconnus qui les rejoignent sur leur page Facebook, ils offrent une planète virtuelle en lui donnant leur nom.

Anna Galystan explore les possibilités données par les Tice. Les évaluations sont réalisées avec des QCM illustrés permettant de creuser les réponses, par exemple. Par son initiative, elle souhaite aussi sensibiliser les élèves aux questions d’environnement. « On peut découvrir de nouvelles planètes mais il faut aussi apprendre à préserver la notre » conclut Anna.

World wide telescope

http://www.worldwidetelescope.org/Home.aspx

Le site du projet

http://ohanyan.eiu.am/arm/p

L'eau source d'échanges

Carlos Trincão est coordonateur d’une école primaire dans la ville portugaise de Tomar, « ville des Templiers » nous précise t’il. Il participe avec huit autres classes européennes à un projet Comenius autour du thème de l’eau. « L’eau est vitale pour la planète, elle est importante pour les activités économiques, le tourisme, les religions également ». Le thème est porteur de partages avec d’autres pays, d’autres cultures et la recherche de partenaires sur e-twining a été aisée. Une classe française de l’enseignement spécialisé s’est inscrite dans le projet. Pour Carlos Trincão, la diversité des participants est importante et favorise l’échange, la participation de tous les élèves, y compris ceux qui se sentent peu intégrés dans le système scolaire. Dans son école, 20% des élèves sont gitans, elle accueille aussi quelques enfants migrants.

Le thème de l’eau se décline dans toutes les disciplines : mathématiques, portugais, arts, entre autres. En mathématiques les élèves ont comparé les usages de l’eau entre les différents pays en utilisant un outil commun partagé sur le web. En pratique artistique et numérique, ils ont interprété une peinture grecque en l’adaptant en dessins qu’ils ont ensuite numérisés. Autre production: à partir d’une œuvre originale et avec l’accord de l’auteur, ils ont effectué un travail de réécriture et d’illustrations traduit ensuite en plusieurs langues dont le grec, le gaélique et le turc.. L’ensemble des productions est mise en ligne dans une bibliothèque. Les élèves des différents pays échangent sur skype et se rendent parfois visite. La déclinaison du projet peut être aussi locale. L’an passé, pour la journée de l’eau, les élèves de l’école de Tomar sont allés dire des poèmes à la piscine municipale pour les baigneurs ravis.

Dans l’école, quasiment tous les élèves sont équipés de petits ordinateurs portables, ce qui facilite le travail de communication et de numérisation. Durant les trois dernières années, le gouvernement a pratiqué une politique de déploiement basé sur le volontariat des parents. S’ils en manifestaient la volonté, un portable était fourni à leurs enfants pour le prix de 50 euros s’ils n’étaient pas bénéficiaires d’aides sociales, gratuitement pour les plus démunis et 20 euros pour ceux qui se trouvaient en situation intermédiaire. Le déploiement est aujourd’hui terminé et les restrictions budgétaires ne permettent pas d’espérer une nouvelle vague d’équipement. Carlos gère les portables comme les autres outils, manuels scolaires, compas, par exemple. Il précise quand les élèves devront les amener en classe en fonction de l’activité prévue. Leur usage est entré dans les mœurs pédagogiques.

Le projet Comenius d’une durée de trois ans s’achève dans deux mois. Déjà, les partenaires pensent à la suite dans l’idée de travailler cette fois, sur les monuments, les marques de civilisation. Les élèves de Tomar visitaient le 20 mars des grottes, une visite carrefour entre les deux thèmes : celui de l’eau et celui des traces laissés par l’homme sur les parois.

Carols Trincão ne redoute pas une remise en cause du projet par la crise économique profonde que vit le Portugal. Le financement européen garantit le fonctionnement et l’appui du groupe d’écoles auquel appartient l’école de Carlos montre tout l’intérêt apporté à un projet qui favorise la participation de tous les élèves. La ville des templiers pourra encore accueillir les langues, les accents et les cultures de toute l’Europe dans son école.

Sourire grec

La délégation grecque ne passe pas ici inaperçue avec à sa tête Kostas Dimitriou venu avec son collègue Markos Hatzitaskos à Lisbonne pour présenter son projet. Kostas développe un humour à toute épreuve à propos de la crise économique, de Dominique Strauss Kahn et de tout sujet qui arrive dans la conversation. Mais son projet lui est très sérieux.

Kostas et Markos sont enseignants en sciences dans un établissement privé d’Athènes regroupant 3950 élèves et 480 profs dans le primaire et dans le secondaire. Ensemble, ils animent le projet « from student to student » où les élèves créent les contenus destinés à d’autres élèves. Leurs productions peuventt prendre la forme de présentation, de jeu sérieux ou de vidéo et concernent des disciplines aussi variées que l’histoire, la technologie, la géographie, les sciences sociales ou la technologie. Avant d’être mis en ligne, elles sont évaluées par un enseignant. D’autres enseignants de l’établissement les utiliseront par la suite pour leurs cours.

Lorsqu’on demande à Markos si ce projet ne risque pas de s’éteindre si les moyens affectés à l’école sont écornés, il s’arme d’humour pour répondre « mon école est privée et donc il n’y a pas de problème, pas de problème non plus pour mon salaire ». Mais Markos comme tous les grecs a vu ses impôts augmenter de 30%. Mais cela, il préfère ne pas trop le dire au risque de perdre son sourire.

Le site Internet : http://www.haef.gr/en/fromstudents2students/#main.html

Ambassadrice de la langue française

Gulbéniz Mazahim-Kizi est chargée de cours à l’Universitié des langues d’Azerbaidjan. « Seule enseignante universitaire présente au forum » nous dit elle dans un français impeccable. Gulbeniz enseigne le français et défend l’enseignement de cette langue, « la langue de l’amour ». Son enseignement comprend également un volet de formation des enseignants. Alors, pour mettre en œuvre son projet de développement de la pratique du français à l’école, elle s’est associée avec Naila Hasanova, une de ses anciennes étudiantes, aujourd’hui enseignante en secondaire à l’école n°55 de Bakou.

Le constat des deux enseignantes est simple : les élèves qui apprennent le français, le pratiquent peu, par crainte de ne pas s’exprimer correctement et par manque d’opportunité d’échanges. Pour favoriser cette pratique, elles ont conçu un projet en quatre étapes avec des élèves âgés de 14 à 17 ans autour du thème de la protection de la planète. Chaque étape dure une semaine et vise l’acquisition de compétences différentes en langue mais aussi en communication, en pratique informatique ou dans le domaine du savoir-être. En tout, ce sont 40 compétences qui sont acquises tout au long de l’action.

Gulbéniz Mazahim-Kizi est venue à plusieurs reprises en France, elle y a constaté l’effort réalisé pour la gestion des déchets en particulier dans l’espace public. Elle a donc proposé de travailler autour du thème de la ville propre. Les élèves ont dans un premier temps collecté les données, créé un agenda commun pour les partager. Ensuite, ils ont mis au point des messages et des activités pour sensibiliser les habitants de leur ville et en particulier les jeunes sur la gestion des déchets au quotidien, l’utilisation des poubelles par exemple. Deux enseignants français sont venus leur rendre visite. Les élèves ont posé des questions qu’ils avaient préparées à l’avance sur le développement durable et les initiatives prises en France dans ce domaine. Enfin, en dernière étape, ils ont partagé par écrit avec des élèves français. Cet échange a abouti à la création d’une page Facebook pour laquelle ils appellent d’autres classes de France, d’Azerbaïdjan et d’ailleurs à venir les rejoindre.

Pour Gulbéniz, ce projet est le premier d’une longue série à naître. Pour l’année prochaine, elle prévoit un stage de ses étudiants à l’école n°55 de Bakou où ils pourront observer et partager les pratiques de Naila Hasanova. Elle aime la langue française et ne se résout pas à la voir devenir obsolète dans les programmes d’enseignement. Elle dirige une revue « le français en Azerbaïdjan » dont l’Ambassade de France finance les frais de publication. Elle y rassemble les initiatives et les témoignages d’autres enseignants mordus comme elle de la langue française. Les uns et les autres y contribuent bénévolement.

Pour que ses projets respirent et perdurent, pour que les élèves azéris continuent à apprendre activement le français, Gulbéniz recherche des classes françaises de tout niveau qui pourraient échanger et participer à des projets sur des thèmes touchant le développement durable ou autres.

Contact : lefrancaisenazerb@yahoo.com

 

Un univers virtuel pour un monde pédagogique plus grand

Jean-Paul Moiraud, enseignant en gestion au lycée lyonnais la Martinière-Diderot, est une figure remarquée de la galaxie des enseignants innovants. Présent au forum français de Lyon en 2011 pour présenter son projet des mondes virtuels, il est reparti avec le Grand Prix numérique, une juste reconnaissance pour un défricheur de nouveaux espaces pédagogiques.

 

Jean-Paul enseigne en filière arts appliqués modes et textiles auprès de BTS et de postulants au DSAA (Diplôme Supérieur des Arts Appliqués). Ses élèves sont destinés notamment à devenir stylistes, chefs de produit, à exercer dans le secteur de la mode, du design, des bureaux d’études. Pour eux, la gestion, pourtant essentielle dans le monde professionnel, est souvent une matière accessoire. Alors afin de les convaincre que la discipline n’est pas une matière à part, Jean-Paul convoque les mondes virtuels pour enrichir ses contenus en présentiel. Comment prouver que le marketing fait partie du métier ? En invitant des professionnels reconnus à témoigner sur leurs propres pratiques et pour faciliter leur intervention, ils sont conviés pour des conférences virtuelles. Une fois par mois, les élèves de Jean-Paul assistent ainsi à des conférences distantes et synchrones.

 

L’enseignant a choisi un monde virtuel plutôt que la visioconférence pour des raisons cognitives et techniques. En visio-conférence, il est difficile de percevoir qui participe à la réunion. Là, les participants sont dans un univers en 3D où chacun peut voir les autres ou du moins leur avatar. Le monde virtuel se construit par  la déconstruction du réél, une modalité favorable aux changements de représentations. La déconstruction a toutefois ses limites comme l’a constaté Jean-Paul puisqu’on ne peut s’empêcher d’amener dans le monde virtuel sa vie et ses habitudes. Dans le virtuel, les étudiants placent préférentiellement leur avatar en fond d’amphithéâtre, par exemple.      Pour bâtir son monde virtuel, l’enseignant préféré l’outil Assemblive aux Sim’s ou à Second Life, trop complexes par rapport à ses besoins et au contexte d’utilisation.

Des designers, des chefs d’entreprise, des responsables de bureaux d’études ont déjà participé aux conférences virtuelles, des intervenants variés et d’une grande qualité que les étudiants n’auraient pu cotôyer en aussi grand nombre dans le monde réel. Les conférences concernent aussi des aspects méthodologiques. François Jourde est le dernier invité en date. Enseignant en philosophie à Bruxelles, il a expliqué comment concevoir un diaporama pertinent et percutant. Des classes de Metz et de Bourg en Bresse ont également assisté à la présentation. Les conférences virtuelles ont aussi l’avantage d’accueillir dans le même endroit virtuel et en même temps des personnes présentes dans des lieux réels différents.

 

Pour Jean-Paul, les digital natives ne sont pas un concept abstrait. Ses élèves fréquentent les jeux vidéos et les mondes virtuels depuis leur enfance, les visiter sur leur versant sérieux ne leur pose pas de difficultés. Au contraire, des apprentissages utiles pour leur futur métier et développés de façon informelle se voient ainsi valorisés. Fortement mondialisés,  les métiers de la mode usent des modes synchrones et asynchrones entre la conception dans les pays du Nord et la production dans des pays distants. Dans les mondes virtuels, les élèves se familiarisent avec des modalités de travail synchrones et à distance.

 

Jean-Paul Moiraud a plus l’impression d’être dans la réflexion que dans l’innovation en adaptant ses méthodes et ses pratiques aux évolutions constatées dans son contexte d’enseignement : changement des métiers, changement des élèves, changement des technologies. Pour lui, un bon prof est un enseignant capable d’agencer ses cours en fonction des objectifs et des contenus. Lorsque le frontal ne se justifie plus, le recours au jeu sérieux, à la stratégie de collaboration offre une possibilité de cassure propice à de nouveaux apprentissages. Le cours classique ne disparait pas pour autant. Il s’agit plutôt d’ouvrir les possibilités pédagogiques. Cette ouverture implique aussi une évolution du métier d’enseignant et beaucoup d’interrogations sur ses nouvelles fonctions : producteur de contenus il exerce dans un temps qui s’étend à la sphère personnelle sans que ces deux éléments soient pris en compte par l’institution. Pour Jean-Paul, la notion de temps interroge. Elle est déterminante pour permettre au numérique de poursuivre sa percée à l’école. Nous sommes dit-il à une période charnière où les réalités et les dimensions du métier d’enseignant doivent être réexplorées.

 

Pour l’aider à poser ses réflexions, à concrétiser ses idées, Jean-Paul Moiraud utilise des légos, une façon de faire le point sur ses propres avancées, de nourrir ses initiatives et de partager sur son blog. Puisqu’il ne se reconnait pas dans le qualificatif d’enseignant innovant, disons que Jean-Paul est un enseignant en mouvement qui met en musique avec bonheur la réflexion et l’action et la mutualise.

Matthieu Robert : des tablettes en sciences pour favoriser les échanges

Peux-tu te présenter ?

Après des études de sciences physiques sur Besançon, un bref passage dans l'académie de Créteil, j'enseigne depuis un petit moment au collège de Clamecy en Bourgogne.

Avec les sports de pleine nature, escalade, kayak (je suis également guide de rafting et j'ai été membre plusieurs année de l'équipe de france de kayak freestyle) les TICE sont une passion qui occupe mon temps libre. Bizarrement les appareils, gadgets technologiques, la programmation me passionnent beaucoup plus que les applications type réseau sociaux, ou que jouer aux jeux vidéos.(pour dire je n'avais pas de compte facebook avant ce soir :-) ) A mon arrivée à Clamecy, presque naturellement, je suis devenu le ctice de l'établissement et de fil en aiguille, j’ai monté ce projet de tablettes avec le Conseil Régional de la Nièvre.

Quel projet vas-tu présenter à Lisbonne ?

J'ai deux projet en cours, un sur l'usage de tablettes tactiles et un sur l'utilisation du capteur kinect et réalisation d'un jeu avec kodu. Ce deuxième projet étant assez récent et pas encore assez mûr, je me centre donc sur l'usage des tablettes avec un petit clin d'oeil à kinect&kodu.

Comment t’es venue l’idée de ce projet ?

L'embryon d'idée est venu en 2007-2008 avec l'apparition d'ordinateurs portables avec écran tactile. J'avais déjà décrit un projet du même type. A l'époque les sommes engagées étaient conséquentes pour un seul exemplaire. Le projet n'a pas abouti.

Puis est venue l'apparition des TBI, n'étant pas dans un département très riche, je bidouillais dans mon coin un TBI avec les manettes de WII. Quand sont arrivées les tablettes, je n'étais toujours pas équipé de TBI, c'est là que je me suis dit qu'il y avait quelque chose à tenter: j'ai monté ce projet comme quoi une tablette remplaçait un TBI. On m'a d'abord regardé avec curiosité.

En moi même, depuis 2007 je suis convaincu que la mobilité et le tactile nous font gagner en efficacité.( opérationnelle et pédagogique)

Quels moyens mobilise t’il ?

Dans ce projet on a déjà commencé avec un investissement de 2 tablettes sur les fonds de l'établissement. Une fois la démonstration faite, le Conseil Général m'a suivi pour 2 autres tablettes. Je précise que ce sont des tablettes haut de gamme que j'utilise (1000€ pièces) car ma problématique etait de pouvoir remplacer le TBI et un ordinateur à la fois.

Pour améliorer le dispositif, j'ai négocié un partenariat avec Casio sur 2 vidéoprojecteurs un peu particuliers lors du dernier salon Educatice.

Actuellement la phase expérimentale technique est finie. Je cherche à étendre aux autres collègues de mon établissement ce système, j'ai commencé sur des moments bénévoles mais j'explose. J'ai réalisé qu'on ne peut pas demander à un enseignant d'être au top de toutes les technologies tout le temps. Je défends donc une idée similaire à l'aide labo du prof de sciences mais dans les tice. Une personne qui serait là pour décharger l'aspect technique et préparation du matériel. En gros je cherche des heures pour accompagner les collègues dans leur classe avec eux. On peut toujours rêver par les temps qui courent :-) mais je ne sais plus qui a dit " Il faut toujours viser la lune, car en même en cas d'échec , on atterrit dans les étoiles"....

Quel objectifs vise t’il

Au courant de la vie de ce projet les objectifs varient. Au début c'était purement de trouver une solution technique pour remplacer un TBI. Mais avec l'avancement des technologies, ma problématique a un peu évolué.

Je m'inquiète que au nom de l'individualisation ou la différenciation de la pédagogie (à laquelle j'adhère) on puisse dériver vers l'individualisme de l'élève. Ceci est valable aussi bien sur les dispositifs d'accompagnement des élèves que l'on met en place mais également pour ce qui nous intéresse des outils que l'on développe.

Pour ce qui est de l'usage des tablettes, la tentation est grande de refermer les élèves sur l'outil. La solution que je présente s'applique à valoriser l'échange, la confrontation entre les élèves.

Qu’attends tu de ce forum ?

En plus d'un grand intérêt personnel de rencontres, d'échanges et d'apprentissage, je vois aussi ce forum comme une reconnaissance du travail mené au collège de Clamecy. Une des problématiques de mon collège est qu’il est très éloigné du centre névralgique de l'académie et donc rencontre des difficultés supplémentaires à s'inscrire dans les projets. 

Du coup tout ce qui est fait autour des TICE contribue à donner un image novatrice à notre enseignement. Très humblement, j'espère que ma modeste contribution apportera un peu de fierté aux élèves d'appartenir à ce collège.